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Appropriation des ressources « naturelles » et criminalisation des communautés paysannes

La plaine inondable du Rufiji (Tanzanie) est occupée par des populations dont les activités économiques principales sont l’agriculture vivrière et la pêche commerciale. Les revenus de la pêche légale assurent avec peine la sécurité alimentaire des foyers mais ne permettent pas de faire face à des dé...

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Bibliographic Details
Published in:Civilisations 2012-09, p.143-175
Main Authors: Paul, Jean-Luc, Duvail, Stéphanie, Hamerlynck, Olivier
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La plaine inondable du Rufiji (Tanzanie) est occupée par des populations dont les activités économiques principales sont l’agriculture vivrière et la pêche commerciale. Les revenus de la pêche légale assurent avec peine la sécurité alimentaire des foyers mais ne permettent pas de faire face à des dépenses « exceptionnelles ». Ainsi, pour financer les études secondaires de leurs enfants, les villageois n’ont guère d’autre choix que de quitter les zones de pêches légales et de pénétrer, au risque de leur vie, la Réserve de Chasse du Selous (50 000 km²) où se trouvent de nombreux lacs poissonneux. La Réserve, située à proximité immédiate des villages, s’est constituée progressivement au cours du XXe siècle par une série de décisions autoritaires et coercitives. Les communautés locales ne bénéficient d’aucune manière des revenus substantiels issus de son exploitation tandis qu’elles en supportent l’essentiel des coûts induits. Les nouvelles politiques de conservation « participatives » (community based conservation) mises en place depuis une dizaine d’années restent à l’état de déclarations d’intention.
ISSN:0009-8140
2032-0442
DOI:10.4000/civilisations.2806