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Рублев до Рублева

Andrej Rublev fait partie de ces rares artistes russes du Moyen âge qui jouirent de renommée et d’autorité déjà dans des temps anciens, son nom figure dans les manuscrits et les sources hagiographiques, et tant les écrivains russes que les documents d’église du xve au xviie siècles y font référence....

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Published in:Cahiers du monde russe 2013, p.441-452
Main Author: Nersesjan, Levon V
Format: Article
Language:Russian
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container_title Cahiers du monde russe
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creator Nersesjan, Levon V
description Andrej Rublev fait partie de ces rares artistes russes du Moyen âge qui jouirent de renommée et d’autorité déjà dans des temps anciens, son nom figure dans les manuscrits et les sources hagiographiques, et tant les écrivains russes que les documents d’église du xve au xviie siècles y font référence. Les mentions de l’artiste s’accroissent singulièrement en nombre au xixe siècle, quand apparaît un intérêt marqué pour la culture russe médiévale et ses remarquables œuvres d’art. Pourtant, avant la découverte des fresques d’Andrej Rublev et de Daniil dans la cathédrale de la Dormition à Vladimir (1882) et, le plus important, avant celle de son illustre icône de la Trinité de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (1904), aucune des œuvres, qui sont aujourd’hui le plus attachées au nom de l’artiste, n’était accessible aux chercheurs ou à un public plus large.L’analyse des propos conservés sur la vie et l’œuvre de Rublev, tenus avant la découverte de ces créations, permet d’observer comment dans les yeux d’un public russe éclairé, le personnage à la courte légende hagiographique de l’époque du Moyen âge tardif se transforme en mystique et visionnaire dont l’œuvre s’inspirait de révélations et devenait elle-même révélation pour les autres. Cette image de l’artiste s’est révélée incroyablement vivace, elle a même survécu aux longues années de l’hégémonie des méthodes soviétiques dans la science historique, et détermine encore pour beaucoup notre relation actuelle à Rublev.
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Les mentions de l’artiste s’accroissent singulièrement en nombre au xixe siècle, quand apparaît un intérêt marqué pour la culture russe médiévale et ses remarquables œuvres d’art. Pourtant, avant la découverte des fresques d’Andrej Rublev et de Daniil dans la cathédrale de la Dormition à Vladimir (1882) et, le plus important, avant celle de son illustre icône de la Trinité de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (1904), aucune des œuvres, qui sont aujourd’hui le plus attachées au nom de l’artiste, n’était accessible aux chercheurs ou à un public plus large.L’analyse des propos conservés sur la vie et l’œuvre de Rublev, tenus avant la découverte de ces créations, permet d’observer comment dans les yeux d’un public russe éclairé, le personnage à la courte légende hagiographique de l’époque du Moyen âge tardif se transforme en mystique et visionnaire dont l’œuvre s’inspirait de révélations et devenait elle-même révélation pour les autres. Cette image de l’artiste s’est révélée incroyablement vivace, elle a même survécu aux longues années de l’hégémonie des méthodes soviétiques dans la science historique, et détermine encore pour beaucoup notre relation actuelle à Rublev.</description><identifier>ISSN: 1252-6576</identifier><identifier>EISSN: 1777-5388</identifier><identifier>DOI: 10.4000/monderusse.9392</identifier><language>rus</language><publisher>Éditions de l’EHESS</publisher><ispartof>Cahiers du monde russe, 2013, p.441-452</ispartof><rights>2012</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>314,776,780,4009,27902,27903,27904</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Nersesjan, Levon V</creatorcontrib><title>Рублев до Рублева</title><title>Cahiers du monde russe</title><description>Andrej Rublev fait partie de ces rares artistes russes du Moyen âge qui jouirent de renommée et d’autorité déjà dans des temps anciens, son nom figure dans les manuscrits et les sources hagiographiques, et tant les écrivains russes que les documents d’église du xve au xviie siècles y font référence. Les mentions de l’artiste s’accroissent singulièrement en nombre au xixe siècle, quand apparaît un intérêt marqué pour la culture russe médiévale et ses remarquables œuvres d’art. Pourtant, avant la découverte des fresques d’Andrej Rublev et de Daniil dans la cathédrale de la Dormition à Vladimir (1882) et, le plus important, avant celle de son illustre icône de la Trinité de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (1904), aucune des œuvres, qui sont aujourd’hui le plus attachées au nom de l’artiste, n’était accessible aux chercheurs ou à un public plus large.L’analyse des propos conservés sur la vie et l’œuvre de Rublev, tenus avant la découverte de ces créations, permet d’observer comment dans les yeux d’un public russe éclairé, le personnage à la courte légende hagiographique de l’époque du Moyen âge tardif se transforme en mystique et visionnaire dont l’œuvre s’inspirait de révélations et devenait elle-même révélation pour les autres. 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