Loading…
Syndromes douloureux de la maladie de Parkinson
Dans la maladie de Parkinson, des syndromes douloureux sont rapportés aussi bien à la phase présymptomatique qu’au stade des fluctuations motrices. La diversité et la pathophysiologie de ces syndromes restent peu connues. Caractériser du point de vue clinique les différents syndromes douloureux de l...
Saved in:
Published in: | Revue neurologique 2005-04, Vol.161 (4), p.407-418 |
---|---|
Main Authors: | , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Subjects: | |
Citations: | Items that this one cites |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Dans la maladie de Parkinson, des syndromes douloureux sont rapportés aussi bien à la phase présymptomatique qu’au stade des fluctuations motrices. La diversité et la pathophysiologie de ces syndromes restent peu connues.
Caractériser du point de vue clinique les différents syndromes douloureux de la maladie de Parkinson, leurs relations avec le décours de la maladie et leurs rapports avec les fluctuations motrices et le traitement.
Nous avons revu les syndromes douloureux de 388 patients consécutifs du Registre Lausannois des Mouvements Anormaux, collectés prospectivement par un questionnaire qui caractérise la douleur selon sa description, sa topographie, la date de début et sa relation aux fluctuations motrices éventuelles.
Sur cet ensemble de patients présentant une maladie de Parkinson dopa-sensible diagnostiquée cliniquement, 269 soit 67 p. 100 ont présenté des syndromes douloureux. Parmi ceux-ci, 94 p. 100 avaient des douleurs musculaires : raideurs (86 p. 100), crampes, pseudo-crampes ou spasmes (43 p. 100) ou myalgies diverses (7 p. 100) ; 51 p. 100 avaient présenté des douleurs ostéo-ligamentaires (rhumatologiques), articulaires (23 p. 100), périarticulaires (3 p. 100) ou rachidiennes (31 p. 100). Les douleurs neurogènes étaient moins fréquents (16 p. 100) : paresthésies (6 p. 100), sensations non désagréables non définissables (6 p. 100), dysesthésies (< 1 p. 100), brûlures (2 p. 100), lourdeur (< 1 p. 100), démangeaisons (< 1 p. 100), distribuées de façon segmentaire (86 p. 100), axiale (54 p. 100), radiculaire ou pseudoradiculaire (14 p. 100) ou distale (4 p. 100). Enfin, un syndrome des jambes sans repos ou une akathisie étaient parfois représentés (10 p. 100). Moins de 1 p. 100 reportaient des algies faciales ou des céphalées. Nous n’avons pas rencontré de douleurs fantômes. Près du quart des douleurs étaient présentes au début de la maladie, seulement 3 p. 100 d’entre elles ont disparu en phase d’évolution. Un tiers des douleurs était clairement en relation avec les fluctuations motrices, la majorité (90 p. 100) apparaissait en phase
off, dont l’intensité maximale était toujours ipsilatérale au côté le plus atteint. Nous n’avons pas trouvé de corrélation significative des douleurs avec l’âge, le sexe, le stade, la durée de la maladie, un état dépressif, des troubles du sommeils ou végétatifs ou la dose moyenne équivalente de L-dopa.
Des syndromes douloureux sont rencontrés chez un tiers des patients avec une maladie de Parkinson. La plupart |
---|---|
ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/S0035-3787(05)85070-2 |