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S - 1 Bilharziose intracérébrale à Schistosoma mansoni de présentation pseudo-tumorale
Schistosoma mansoni est une parasitose fréquente notamment en Afrique ; révélée usuellement par des manifestations urogénitales ou digestives, elle peut avoir une présentation neurologique, médullaire mais parfois cérébrale. Une femme de 54 ans, fut suivie pour la découverte d’une lésion expansive o...
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Published in: | Revue neurologique 2007-04, Vol.163 (4), p.138-138 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Schistosoma mansoni est une parasitose fréquente notamment en Afrique ; révélée usuellement par des manifestations urogénitales ou digestives, elle peut avoir une présentation neurologique, médullaire mais parfois cérébrale.
Une femme de 54 ans, fut suivie pour la découverte d’une lésion expansive occipitale gauche, révélée après une crise comitiale. La lésion apparaissait en IRM avec un aspect kystique, une prise de contraste annulaire à l’injection de gadolinium, un œdème périlésionnel ; la fluctuation de la lésion au fil des contrôles IRM fit remettre en cause le diagnostic évoqué initialement de lésion tumorale primitive. La reprise de l’anamnèse fit alors souligner un voyage effectué par la patiente dans le Sud de Madagascar, 4 ans auparavant, et la notion de bains en eaux douces. Les sérologies réalisées dans le sang et le LCR furent positives pour Schistosoma mansoni ; le reste des examens biologiques revint normal, sans atteinte hépatique ou hyperéosinophilie ; la sérologie cysticercienne était négative. Il ne fut pas découvert de kystes ou d’œufs dans les urines ou sur des biopsies de la muqueuse rectale. Un traitement par praziquantel sous couverture cortisonique fut décidé. Le contrôle IRM montra la persistance de la lésion kystique mais la disparition de la prise de contraste et de l’œdème tumoral ; les taux des sérologies se majorèrent initialement témoignant de la sensibilité thérapeutique sur le parasite, puis décrurent secondairement.
Les localisations cérébrales de la bilharziose sont rares, de diagnostic difficile, sans spécificité clinique ; elles peuvent survenir soit lors de la phase d’invasion réalisant une encéphalite aiguë soit lors de phase chronique avec alors une présentation pseudo-tumorale, volontiers cérébelleuse, plus rarement occipitale. Le diagnostic est aidé par l’anamnèse et les sérologies. Le traitement repose par l’association praziquantel et corticoïdes.
Schistosoma mansoni peut exceptionnellement avoir une localisation cérébrale, de présentation pseudo-tumorale ; l’anamnèse, avec la recherche de séjour en zone d’endémie, et les sérologies permettent d’évoquer le diagnostic. |
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ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/S0035-3787(07)90754-7 |