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Prévention et traitement des troubles érectiles de la drépanocytose
Le priapisme est une complication fréquente de la drépanocytose (touchant 6% des enfants et 42% des adultes). Il revêt deux modes évolutifs: priapisme intermittent (PI) spontanément résolutif en moins de 3 heures, invalidant par sa répétition et priapisme aigu (PA) de plusieurs heures à plusieurs jo...
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Published in: | La revue de medecine interne 1997, Vol.18, p.46s-51s |
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Format: | Article |
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Summary: | Le priapisme est une complication fréquente de la drépanocytose (touchant 6% des enfants et 42% des adultes). Il revêt deux modes évolutifs: priapisme intermittent (PI) spontanément résolutif en moins de 3 heures, invalidant par sa répétition et priapisme aigu (PA) de plusieurs heures à plusieurs jours, évoluant sans traitement vers l’impuissance. Plus de deux tiers des PA sont précédés de PI. Cette notion doit être intégrée dans le programme d’éducation pour la santé proposé aux parents et aux patients. Une nouvelle approche est proposée: pour les PA, ponction simple d’un corps caverneux, jusqu'à survenue de sang rouge, suivie d’une ou de deux injections d’étiléfrine; dans les PI: étiléfrine per os et apprentissage des auto-injections intracaverneuses (IIC). Depuis 1994, cette stratégie s'est révélée efficace chez cinq patients vus en PA, 21 patients vus en PI, avec des effets secondaires mineurs; la plupart des patients se satisfont de la prise orale intermittente d’étiléfrine; deux patients impuissants après PA ont eu la pose d’une prothèse pénienne; trois patients avec impuissance partielle ont pu récupérer une fonction érectile satisfaisante grâce aux IIC de prostaglandines. Cette stratégie simple, peu coûteuse, acceptée par les patients, devrait permettre d’éviter la chirurgie invasive et une large part des transfusions d’échange.
Priapism is a frequent and serious cause of morbidity in males with sickle cell disease. Acute priapism (KP) is preceeded in two-thirds of the cases by repeated minor events called stuttering priapism (SP). Since 1994, we have used a specific approach to prevent the commonly devasting effects of AP, using the alpha adrenergic agent etilefrine. Treatment of AP has been simplified (drainage without aspiration followed by one or two intracavernous injections (ICI) of 10 mg of etilefrine, until detumescence). For SP lasting more than one hour or causing pain, we use oral etilefrine and/or self ICI. This strategy was effective in five patients seen having AP, 21 patients with SP; it is simple, cheap, and avoids surgical procedure and transfusion. Morever, erectile dysfunction, present in three patients, has been treated safely by ICI of protaglandins. |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/S0248-8663(97)82715-4 |