T-03 Détection de nouveaux génotypes du complexe Mycobacterium tuberculosis à Alger liés au flux migratoire

• Published in: Médecine et maladies infectieuses 2008-06, Vol.38, p.S184-S184
• Main Authors: Nateche, F., Baraka, S., Lopez-Calleja, A., Chabati, O., Zidouni, N., Samper, S., Khaled, S.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0399-077X; 1769-6690
• DOI: 10.1016/S0399-077X(08)73232-3

Mise en évidence de nouveaux génotypes à partir d’isolats cliniques du complexe de Mycobacterium tuberculosis isolés dans un hôpital spécialisé en infectiologie à Alger entre 2000-2006. Le nombre de souches était de 312. Le typage moléculaire des souches a été abordé par la technique de spoligotypage pour 162 souches et par RFLP-IS 6110 pour 97 souches. La biodiversité des souches du complexe de M. tuberculosis montrait 3 familles phylogénétiques majeures : la famille H (Haarlem), la famille T et la famille LAM (pour Amérique latine et Méditerranée). Cependant, nous attirons l’attention sur la mise en évidence de nouveaux génotypes : – pour la première fois, du profil ST 61 ou LAM 10-CAM pour 4 souches isolées de 4 patients originaires de pays subsahariens, dont 3 sont VIH positif. Ce profil est fréquent surtout au Cameroun et les pays de l’Afrique de l’Ouest ; – le profil ST1 ou souche « Beijing » concernant une seule souche, isolée d’un patient algérien VIH positif. Cette souche est résistante uniquement à l’isoniazide avec double mutation (arg463leu et ser315thr) sur le gène kat G. Sur le spolDB4, 1 souche est déclarée par l’institut Pasteur d’Alger. Ces dernières années, en Algérie, nous assistons à un flux migratoire, principalement de pays subsahariens – surtout clandestinement – et à l’arrivée de main d’œuvre chinoise. À Alger, la tuberculose est due à la réactivation ou à la transmission de souches historiquement présentes. Néanmoins, la mise en évidence de nouveaux génotypes met en garde les structures sanitaires pour une meilleure surveillance de l’épidémiologie moléculaire des souches qui circulent en Algérie.