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P101: La perte du poids est un facteur de morbi-mortalité chez le brûlé
La brûlure induit un stress oxydatif intense, des perturbations métaboliques et une réponse inflammatoire caractérisées par leur intensité et par leur durée marqué par une dépense énergétique et des pertes azotées importantes. Elle expose le brûlé à une dénutrition majeure, dont le meilleur indicate...
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Published in: | Nutrition clinique et métabolisme 2014-12, Vol.28, p.S120-S121 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La brûlure induit un stress oxydatif intense, des perturbations métaboliques et une réponse inflammatoire caractérisées par leur intensité et par leur durée marqué par une dépense énergétique et des pertes azotées importantes.
Elle expose le brûlé à une dénutrition majeure, dont le meilleur indicateur est la perte du poids considérée comme un facteur de morbi-mortalité, et influence considérablement le pronostic du brûlé grave.
Évaluer la perte du poids chez les brulés hospitalisés en réanimation et son impact sur leur pronostic
Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle réalisée dans le service de réanimation des brûlés au centre de traumatologie et des grands brûlés de Tunis, étalée sur 12 mois (janvier-décembre 2013). Ont été inclus dans l’étude, les patients admis pour une durée supérieure à 20 jours.
Le poids a été recueilli de façon hebdomadaire chez tous les malades notamment à l’admission et à la sortie.
Durant la période d’étude, 319 patients ont été hospitalisés. 61 malades ont répondu aux critères d’inclusion dont seulement 32 dossiers ont été exploitables.
Il s’agit d’une population jeune avec un âge moyen de 31±14 ans, à prédominance masculine (sex-ratio = 3,5). La surface brulée moyenne (SCB) est de 27±13% et l’ UBS moyen est de 48±38. Il s’agit de brûlure par flammes dans 87,5 % des cas et secondaire à un accident domestique dans 44 % des cas. La durée de séjour moyenne était de 57±35 jours.
Dans notre série, on note une chute moyenne de poids de 10±9 % de poids par rapport au poids de l’admission chez tous les malades inclus.
La perte de poids a été plus marquée chez les malades septiques par rapport aux malades non septiques (12% vs 5%; p= 0,003), de même elle était significativement plus prononcée chez les décès que chez les survivants (19 % vs 8 % ; p=0,002).
Dans notre étude, il ressort qu’une perte de poids au delà de 10 % est associée à la survenue de sepsis et à l’accroissement de la mortalité.
De ce fait, un suivi nutritionnel strict chez le brûlé grave est essentiel, de même qu’un support nutritionnel maîtrisé et bien conduit pouvant contribuer favorablement à l’amélioration du pronostic du brûlé. |
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ISSN: | 0985-0562 1768-3092 |
DOI: | 10.1016/S0985-0562(14)70743-5 |