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Hypophysite secondaire aux biothérapies

Récemment en oncologie, des thérapies à base d’anticorps monoclonaux se sont développées, dans un but de modulation de l’immunité, à l’origine d’effets secondaires immuns fréquents. Ainsi, avec les Ac anti PDI (Programed Death 1) et surtout les Ac anti CTLA4 (cytotoxic T-lymphocyte Antigen-4) des ca...

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Published in:Annales d'endocrinologie 2015-09, Vol.76 (4), p.301-302
Main Author: Albarel, F., Dr
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Récemment en oncologie, des thérapies à base d’anticorps monoclonaux se sont développées, dans un but de modulation de l’immunité, à l’origine d’effets secondaires immuns fréquents. Ainsi, avec les Ac anti PDI (Programed Death 1) et surtout les Ac anti CTLA4 (cytotoxic T-lymphocyte Antigen-4) des cas d’hypophysites ont été décrits. Objectifs Évolution clinique, hormonale et d’imagerie à long terme de patients ayant présenté une hypophysite suite au traitement par Ipilimumab (Ac anti CTLA4). Patients et méthode 15 patients avec une hypophysite suite au traitement par Ipilimumab pour un mélanome à Marseille (caractéristiques cliniques, biologiques et d’imagerie). Résultats 15 patients (sur 131 traités par ipilimumab ou placebo) ont présenté une hypophysite (> 11,5 %), dont 66 % après la 3e cure. Les signes cliniques étaient des céphalées (13) ou une asthénie (11). Au diagnostic 14/15 patients présentaient un déficit hormonal : thyréotrope (13), gonadotrope (12) ou corticotrope (11), aucun diabète insipide. L’hypophyse était modérément augmentée de volume à l’imagerie chez 12 patients, sans trouble visuel. Les symptômes ont rapidement régressé sous haute doses de corticoïdes (11) ou traitement substitutif (hydrocortisone, 4). À la dernière visite (médiane 33,6 mois [7-53,5]), le déficit corticotrope persistait chez 13 patients, les fonctions thyréotrope et gonadotrope étaient normalisées chez 11 et 10 patients respectivement. Discussion L’hypophysite est un effet secondaire fréquent de l’ipilimumab avec souvent des déficits hypophysaires au diagnostic qui récupèrent rapidement, excepté le déficit corticotrope. Lors de ces thérapies immunomodulatrices une surveillance rapprochée est nécessaire, surtout après la 3e injection, ainsi qu’un suivi spécialisé à long terme.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2015.07.040