Profil de la neuropathie diabétique dans un service de médecine interne : sur une cohorte de 173 diabétiques

• Published in: Annales d'endocrinologie 2015-09, Vol.76 (4), p.534-534
• Main Authors: Klii, R., Dr, Chaaben, I., Dr, Sayadi, H., Dr, Kechida, M., Dr, Hammami, S., Dr, Khochtali, I., Pr
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Endocrinology & Metabolism; Internal Medicine
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2015.07.788

Objectif L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la neuropathie diabétique (ND) chez les patients diabétiques suivis dans un service de médecine interne. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 173 diabétiques suivis au service de médecine interne du CHU Fattouma Bourguiba Monastir. Résultats La ND était retenue chez 35 patients (20,2 %), dont 10 hommes et 25 femmes. L’âge moyen était de 60 ans. Le délai moyen était de 18,9 ans. Elle était secondaire à un diabète de type 2 dans 88,6 % des cas, dont la majorité étaient au stade d’insulinorécurrence (92 %). Le diabète était mal équilibré dans 91,4 % des cas avec une HbA1c supérieure à 9 % dans 60,3 % des cas. La ND à type de polynévrite des membres inférieurs était retrouvée chez 97,1 % des patients, se manifestant par des paresthésies et/ou dysesthésies (82,3 %), aréflexie tendineuse (26,4 %), troubles de la sensibilité superficielle (20,5 %) et douleurs chez 4 patients. Une neuropathie végétative était présente dans 20 % des cas. Elle était sous forme de : neuropathie digestive (5 cas), impuissance sexuelle (3 cas), vessie neurogène (2 cas) et hypotension orthostatique chez un seul patient. Le traitement consistait à l’équilibration du diabète dans tous les cas, associée à des neuroleptiques (29,3 %), antidépresseurs tricycliques (20,5 %) et de vitaminothérapie (8,8 %). Discussion La ND est une complication redoutable chez les diabétiques. Son évolution est imprévisible pouvant altérer le pronostic fonctionnel des patients. Sa prévention constitue la meilleure solution via l’équilibration du diabète et la correction des autres facteurs de risque.