Risques environnementaux de l’hypospade commun : une approche géographique

• Published in: Annales d'endocrinologie 2016-09, Vol.77 (4), p.250-250
• Main Authors: Bougnères, P., Pr, Esterle, L., Dr, Mouriquand, P., Pr, Valleron, A.-J., Pr
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Endocrinology & Metabolism; Internal Medicine
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2016.07.049

L’incidence de l’hypospade « commun » varie de 4 à 43 cas par 10 000 naissances selon les pays. Des facteurs environnementaux ont été suspectés, y compris dans les médias. Des études cas contrôles ont incriminé des agents liés à l’activité agricole. Cependant, ces études peuvent prêter le flanc à des biais méthodologiques, liés au choix involontaire de contrôles habitant des zones qui différent des cas. Par exemple, si les contrôles habitent plus souvent à la ville du fait de leur source de recrutement, ils génèreront de fausses associations entre les cas et les activités rurales si les cas sont recrutés à plus grande distance des centres chirurgicaux. Nous avons mis au point une méthode originale fondée sur : – la géolocalisation des adresses de grossesse (ArcGIS 9,3.1) ; – le mapping de bases données environnementales (paysage agricole, pesticides et polluants) (database : Corine Land Cover resolution : 250 m) ; – la définition de « contrôles virtuels » géographiques obtenus avec le logiciel pps de R appliqué au recensement de la population d’enfants. 8766 patients recrutés par 15 grands centres chirurgicaux ont été comparés à 100 séries de 8766 contrôles virtuels (1 contrôle par cas, répété 100 fois). Notre analyse a innocenté un certain nombre de suspects agricoles usuels, notamment liés à la conduite d’une grossesse au sein des vignobles ou à proximité de l’usage de pesticides. Comme on n’est jamais assuré d’un résultat négatif en épidémiologie, ces résultats doivent être soumis à réplication et analyse critique. Notre méthode peut s’appliquer à l’analyse agnostique de l’environnement géographique des maladies multifactorielles.