Le profil de l’hyperthyroïdie au CHU Mohammed VI d’Oujda : à propos de 186 cas

• Published in: Annales d'endocrinologie 2020-09, Vol.81 (4), p.347-347
• Main Authors: Benyakhlef, S., Derkaoui, N., Bouichrat, N., Rouf, S., Latrech, H.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2020.07.579

L’hyperthyroïdie correspond à l’ensemble des manifestations relatives à une production excessive d’hormones thyroïdiennes dont la prise en charge s’intègre dans une vision holistique. Le but de ce travail est d’élucider les particularités épidémiologiques, cliniques, étiologiques et thérapeutiques de l’hyperthyroïdie au sein du CHU Mohammed VI d’Oujda. Étude prospective, colligeant 186 cas d’hyperthyroïdie, suivis au service d’endocrinologie–diabétologie au CHU Mohammed VI d’Oujda. Notre série porte sur 186 patients d’âge moyen de 43,9 ans (±15,8) avec une prédominance féminine (84 %). Les signes d’hyperthyroïdie ont représenté 67 % des motifs de consultation, et une exophtalmie a été retrouvée dans 15,6 % des cas. La valeur de TSH ultrasensible moyenne était de 0,09 mUI/L (±0,4) et la moyenne de FT4 était de 50,4pmol/L (±33). Les anticorps anti-thyroperoxydase et les anticorps antirécepteurs de la TSH étaient positifs respectivement chez 45,1 % et 52,3 % des patients. L’enquête étiologique a élucidé la présence majoritaire d’une maladie de Basedow ou d’un goitre basedowifié chez 61,4 % des patients ; d’un goitre nodulaire chez 30 % et d’un nodule toxique chez 4,8 % des cas. Les antithyroïdiens de synthèse ont été préconisés chez 97,8 % des patients ; 36,4 % ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale et 31,1 % ont opté pour une IRAthérapie. L’hyperthyroïdie représente une endocrinopathie fréquente dont le diagnostic est aisé contrairement au choix thérapeutique qui demeure au premier plan des préoccupations des praticiens.