Liens entre la durée du sommeil et les profils métabolique, inflammatoire et vasculaire des patients diabétiques de type 2

• Published in: Annales d'endocrinologie 2020-09, Vol.81 (4), p.416-416
• Main Authors: Oueslati, I., Kardi, A., Yazidi, M., Boukhayatia, F., Hammami, B., Cheikh, M., Ben Romdhane, N., Feki, M., Chihaoui, M.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2020.07.778

Étudier les liens entre la durée du sommeil par nuit et les profils métabolique, inflammatoire et vasculaire des patients diabétiques type 2. Il s’agit d’une étude transversale ayant inclus 55 patients diabétiques type 2 traités par des antidiabétiques oraux. Tous les participants ont eu un bilan métabolique (glycémie à jeun, HbA1c, fructosamine, insulinémie à jeun, bilan lipidique, acide urique), inflammatoire (ferritinémie, fibrinogène, CRP-ultrasensible et homocystéine) et un calcul de l’indice de HOMA-IR et du score de Framingham (SF). Les patients ayant une malobservance thérapeutique ont été exclus. Les participants avaient un âge moyen de 54,5±10,1 ans et un sex-ratio (F/H) de 1,1. Le diabète était mal équilibré dans 45 % des cas. La durée moyenne du sommeil était de 7,1±1,5heures/nuit (extrêmes : 3–11). La glycémie à jeun (r=0,34 ; p=0,038), l’HbA1c (r=0,49 ; p=0,007) et le taux de fructosamine (r=0,32, p=0,054) étaient positivement corrélés avec le nombre d’heures de sommeil. L’insulinémie et l’indice de HOMA-IR n’étaient pas corrélés avec la durée du sommeil. De même, aucune corrélation n’a été objectivée entre ce nombre et les marqueurs de l’inflammation, d’une part, et le SF, d’autre part. Un nombre ≥7heures de sommeil/nuit était positivement associé au déséquilibre du diabète (odds ratio=5,25 ; p=0,054). Une durée du sommeil élevée perturbe l’équilibre glycémique chez le diabétique type 2. Ses effets sur les profils inflammatoire et vasculaire doivent être évalués par des études au long cours.