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Syndrome de Münchhausen : hypoglycémie factice par glibenclamide
Les hypoglycémies factices (HF) sont secondaires à une auto-administration d’insuline ou d’un insulinosécrétagogue. Elles représentent l’une des facettes les mieux décrites du syndrome de Münchhausen. Patiente âgé de 20 ans, sans antécédents pathologiques notables, hospitalisée pour hypoglycémie (Hy...
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Published in: | Annales d'endocrinologie 2021-10, Vol.82 (5), p.354-354 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Les hypoglycémies factices (HF) sont secondaires à une auto-administration d’insuline ou d’un insulinosécrétagogue. Elles représentent l’une des facettes les mieux décrites du syndrome de Münchhausen.
Patiente âgé de 20 ans, sans antécédents pathologiques notables, hospitalisée pour hypoglycémie (HypoG) sévère (1,5mmol/L). Ces hypoG sévères à 2mmol/L persistaient malgré une perfusion continue de SG10 %. L’examen clinique était normal : TA=12/8cmHg et thyroïde non palpable. Le bilan hépatique, rénal et thyroïdien étaient normaux. Les dosages hormonaux au moment de l’hypoG ont révélé une cortisolémie élevée mais insulinémie et peptide c très élevés et inadaptés. Aucune prise médicamenteuse n’a été avouée à l’interrogatoire. Un entretien psychologique révèle la notion de conflit familial récent. La patiente s’occupe de sa mère diabétique et lui donne quotidiennement le Glibenclamide (Glb). Les hypoG étaient concomitants à ce contexte. Une HF suspectée devant des bénéfices secondaires. Une cinétique plasmatique avec recherche de Glb au moment de l’hypoglycémie et toutes les 30min pendant 3h a révélé la présence Glb.
Les hypoglycémies factices constituent un trouble psychiatrique de diagnostic difficile. Le plus souvent les patients ont un accès facile aux traitements hypoglycémiants. Le diagnostic d’HF par sulfamides hypoglycémiants est suspecté par une insulinémie ainsi que peptide c élevés. Seuls 50 % des patients diagnostiqués avouent la prise de ces médications même après confrontation des explorations. La prise en charge des hypoG factices reste difficile, un suivi psychiatrique est nécessaire pour éviter les récidives qui peuvent engager le pronostic vital. |
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ISSN: | 0003-4266 |
DOI: | 10.1016/j.ando.2021.08.279 |