Fréquence de l’insuffisance surrénalienne chez les hypothyroïdiens

• Published in: Annales d'endocrinologie 2023-02, Vol.84 (1), p.127-128
• Main Authors: Benghani, M.M., Benammar Ammar, S., Boufas, K., Chalabi, A.K., Bendaoud, H., Sebbah, A., Bencharef, F., Belkorissat, M., Lakehal, L., Amani, M.E.A.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2022.12.113

L’hypothyroïdie soumet l’organisme à un état d’hypométabolisme global rendant compte d’un possible risque théorique d’insuffisance surrénalienne. Doit-on systématiquement la rechercher par un examen biologique ? L’objectif de notre travail est de mesurer la proportion d’insuffisance surrénalienne parmi les patients atteints d’une hypothyroïdie franche. Étude descriptive transversale sur dossiers de patients atteints d’une hypothyroïdie franche (TSH≥10μUI/mL) suivis à notre niveau entre 2018 et 2021 chez qui le cortisol de base a été systématiquement dosé, complété au besoin par un test au synacthène. Vingt-quatre dossiers ont été traités où l’âge moyen de nos patients est de 44±20 ans avec un sex-ratio de 1/3. Un quart des hypothyroïdiens présentaient une insuffisance surrénalienne. Chez la population générale les prévalences de l’insuffisance surrénalienne primitive et secondaire sont de 82 à 144 cas/1 million et de 150 à 280 cas/1 million d’habitants respectivement. À notre connaissance, il n’existe pas de chiffre de proportion de l’insuffisance surrénalienne chez des séries d’hypothyroïdiens dans la littérature. Ce chiffre de 25 % dans notre travail reste une fréquence assez considérable ce qui pourrait être suffisant pour justifier la recherche systématique de l’insuffisance surrénalienne par un examen biologique. D’autres études à grande échelle seraient utiles pour renforcer cette hypothèse.