La polymédication chez le sujet âgé ayant le diabète

L’objectif de la présente étude était de déterminer la prévalence de la polymédication chez les patients diabétiques âgés. Étude transversale menée à l’institut national de nutrition de Tunis en 2021. L’enquête a été réalisée auprès des dossiers des patients diabétiques âgés de ans ou plus. La polym...

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Published in:Annales d'endocrinologie 2023-02, Vol.84 (1), p.175-175
Main Authors: Sdiri, C., Sebai, I., Alaya, N., Bornaz, E., Yamoun, R., Ghamgui, W., Ben Brahim, A., Yahyaoui, R., Abdessalem, H., Ounaissa, K., Amrouche, C.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’objectif de la présente étude était de déterminer la prévalence de la polymédication chez les patients diabétiques âgés. Étude transversale menée à l’institut national de nutrition de Tunis en 2021. L’enquête a été réalisée auprès des dossiers des patients diabétiques âgés de ans ou plus. La polymédication était définie par la prise de plus que quatre comprimés par jour. Les nouveaux patients n’étaient pas inclus. Nous avons inclus 110 patients diabétiques ayant un âge moyen de 71±4,7 ans [65 ; 89] et un sex-ratio (H/F) de 0,77. La quasi-totalité était des diabétiques de type 2 (99,1 %). L’hypertension artérielle, la dyslipidémie, l’obésité et la dysthyroïdie touchaient 78,2 %, 85,5 %, 52,9 % et 11 % des patients, respectivement. Parmi les diabétiques de type 2, 70 % étaient insulino-requérants. Seulement le 1/3 des patients (32,7 %) avait atteint leurs objectifs glycémiques de HbA1c. Le nombre moyen de comprimés consommés par jour était de 6,2±2,8 [1 ; 14]. La polymédication concernait 74,5 % de la population étudiée. Les statines était la classe pharmaceutique la plus prescrite (88,2 %), suivies des médicaments antihypertenseurs (79,1 %), des antidiabétiques oraux (71,6 %) et des antiagrégants plaquettaires (38,2 %). La mauvaise observance du traitement était notée chez 35,8 % des diabétiques âgés. La polymédication était fréquente au sein des sujets âgés diabétiques. Ceci pourrait augmenter les risques d’interaction médicamenteuse, d’iatrogénie et de mauvaise observance thérapeutique. L’évaluation régulière du risque de surdosage ainsi que la prescription des associations médicamenteuses fixes pourraient limiter la polymédication et ses effets néfastes.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2022.12.243