Analyse clinico-biologique et étiologique des patientes suivies pour hirsutisme

• Published in: Annales d'endocrinologie 2023-10, Vol.84 (5), p.622-622
• Main Authors: Nouira, S., Ach, T., Ben Abdelkrim, A., Maaroufi, A., Chaieb, M.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.327

L’hirsutisme est défini comme un développement excessif de la pilosité chez les femmes dans les zones androgéno-dépendantes. Il est le principal signe révélateur de l’hyperandrogénie. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 82 patientes hospitalisées pour exploration d’un hirsutisme dans le service d’endocrinologie de l’hôpital Farhat Hached de Sousse. L’âge moyen était de 25 ans. Des troubles menstruels tels que la spanioménorrhée ont été observés dans 70 % des cas, 23 % présentaient une aménorrhée secondaire. L’hirsutisme se manifeste principalement au niveau du visage chez 53 % des patientes. L’évaluation de l’hirsutisme par le score de Ferriman-Gallway a montré un hirsutisme léger dans 30 % des cas, modéré dans 44 % des cas et sévère dans 26 % des cas. Une surcharge pondérale a été observée dans 42 % des cas, 30 % étaient obèses, tandis que 30 % des patientes se situaient dans la fourchette normale. Les examens biologiques ont montré une augmentation du taux de testostérone totale dans 84 % des cas. Les étiologies retrouvées sont : le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) dans 60 % des cas, l’hirsutisme idiopathique dans 20 % des cas, le syndrome de Cushing dans 11 % des cas (5 cas de maladie de Cushing et 4 cas de maladie de Cushing cyclique), l’hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase d’apparition tardive dans 5 % des cas, et l’hyperprolactinémie dans 4 % des cas. Le SOPK est l’étiologie la plus fréquente de l’hirsutisme, qui se développe progressivement avec un début péripubertaire.