Intérêt de l’hCG sérique et de ses sous-unités dans le diagnostic du carcinome parathyroïdien

• Published in: Annales d'endocrinologie 2024-10, Vol.85 (5), p.421-421
• Main Authors: Leguy, M.C., Julien, M., Violon, F., Coustaut, C., Laguillier-Morizot, C., Groussin, L., Gaujoux, S., Bonnet, F., Guibourdenche, J.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0003-4266
• DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.188

L’hypophyse sécrète physiologiquement de la gonadotrophine hypophysaire (CG) et ses sous-unités CGa et CGb qui peuvent êtres détectables dans le sérum notamment à la ménopause. L’établissement de valeurs usuelles et seuils dans cette population est indispensable pour distinguer cette sécrétion physiologique d’une sécrétion pathologique tumorale par exemple en cas de carcinome lors d’hyperparathyroïdie primaire (HPTP) [1]. Nous avons repris les dosages de 172 femmes (âge médian : 68,5 ans) ménopausées ainsi que six femmes (âge médian : 68 ans) explorées pour HPTP. L’hCG totale avait été dosée sur l’automate d’immuno-analyse ADVIA Centaur© (Siemens), l’hCGb et l’hCGa par techniques manuelles IRMA (Cisbio Bioassays & Beckman Coulter respectivement). Les résultats sont exprimés en médiane (10e–90e percentiles), chaque valeur seuil fixée à moyenne+3DS. Chez les témoins, l’hCG totale était majoritairement (73 %) indétectable [médiane 3,5UI/L (2,3–5,5)], l’hCGb de manière inconstante (45 %) [médiane 0,06g/L (0,04–0,11)], l’hCGa était toujours détectable [médiane 0,8UI/L (0,3–1,4)]. Dans les six cas d’HPTP, l’examen histologique a conclu à un adénome dans les 5 cas où l’hCG, hCGb étaient ou indétectables ou inférieures aux seuils. Dans le cas restant, l’hCG totale et hCGb étaient détectables supérieures aux seuils (6,9UI/L et 0,25μg/L respectivement). Chez la femme ménopausée, seule l’hCGa est physiologiquement toujours détectable. L’hCG totale et l’hCGb au seuil de moyenne +3DS peuvent être utilisées comme marqueur tumoral pour distinguer un adénome d’un carcinome notamment des parathyroïdes.