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Prévention des effets délétères des inhibiteurs de l’intégrase du VIH sur le tissu adipeux grâce aux analogues des incrétines GLP1/GIP

Certaines personnes vivant avec le VIH (PVVIH) recevant un inhibiteur d’intégrase (INI) (en particulier le dolutégravir) présentent une accumulation excessive de tissu adipeux (TA), augmentant leur risque cardiométabolique (Koethe et al., 2020). Nous avons montré que les INIs altèrent les progéniteu...

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Published in:Annales d'endocrinologie 2024-10, Vol.85 (5), p.564-564
Main Authors: Ayissi, K. Ngono, Gorwood, J., Atlan, M., Fève, B., Capeau, J., Béréziat, V., Lagathu-Lafon, C.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Certaines personnes vivant avec le VIH (PVVIH) recevant un inhibiteur d’intégrase (INI) (en particulier le dolutégravir) présentent une accumulation excessive de tissu adipeux (TA), augmentant leur risque cardiométabolique (Koethe et al., 2020). Nous avons montré que les INIs altèrent les progéniteurs adipocytaires (ASC) pendant et après différenciation in vitro, contribuant à une expansion délétère du TA, caractérisée par une hypertrophie adipocytaire, une fibrose et une insulinorésistance (Gorwood et al., 2020). Les INIs demeurant indispensables pour contrôler la charge virale, il apparaît important d’envisager de nouvelles stratégies pour contrer la prise de poids et les effets métaboliques secondaires des INI. L’évolution des approches anti-obésité et les comorbidités associées s’est faite récemment avec l’arrivée des analogues des incrétines GIP et GLP1 (Wang et al., 2023). Cependant, très peu de données existent sur les effets de ces analogues chez des PVVIH. Ces derniers représenteraient une stratégie intéressante pour limiter les effets délétères des INI. Des adipocytes blancs différenciés à partir d’ASC humaines ont été exposés ou non au dolutégravir±liraglutide (analogue du GLP1) ou tirzépatide (double analogue GIP/GLP1), pendant 5jours. Dans les adipocytes exposés au dolutégravir, le liraglutide et le tirzépatide empêchent l’accumulation lipidique excessive. Ils réduisent les dysfonctions mitochondriales et la surexpression des marqueurs pro-fibrosants induites par le dolutégravir. Enfin, le liraglutide et le tirzépatide préservent l’insulinosensibilité en accord avec une augmentation de l’expression de l’adiponectine. En somme, ces résultats indiquent que les analogues d’incrétines peuvent prévenir les dysfonctions adipocytaires induites par le dolutégravir.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2024.08.586