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Étude du taux de vitamine D chez la personne âgée atteinte de pemphigoïde bulleuse

La vitamine D influence l’apparition et la pérennisation de certaines maladies auto-immunes. Elle pourrait donc jouer un rôle dans la physiopathologie de la pemphigoïde bulleuse (PB) chez la personne âgée. Nos objectifs étaient : – de déterminer si, chez la personne âgée hospitalisée, une hypovitami...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2014-12, Vol.141 (12), p.S260-S261
Main Authors: Sarre, M.-E., Beauchet, O., Legrand, E., Avenel-Audran, M., Martin, L.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:La vitamine D influence l’apparition et la pérennisation de certaines maladies auto-immunes. Elle pourrait donc jouer un rôle dans la physiopathologie de la pemphigoïde bulleuse (PB) chez la personne âgée. Nos objectifs étaient : – de déterminer si, chez la personne âgée hospitalisée, une hypovitaminose D était plus fréquente chez des patients avec une PB que chez des témoins ; – de rechercher s’il existait chez les patients PB une relation entre la sévérité de la maladie et les concentrations sériques de 25OHD. Trente patients hospitalisés avec un primo-diagnostic de PB ont été inclus et 60 témoins appariés sur l’âge, le sexe, la couleur de peau et la saison d’inclusion. La sévérité de la PB a été évaluée selon le nombre de bulles et l’étendue de la maladie lors du diagnostic. Des facteurs de confusion ont été pris en compte : âge, sexe, IMC, nombre de maladies chroniques, S-MMSE, saison d’inclusion, exposition solaire, IADL et taux sérique de PTH. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre le taux moyen de 25OHD chez les PB (29,6 ± 17,1) et celui des témoins (34,8 ± 19,6) (p=0,211). Un taux élevé de 25OHD, défini par le plus haut quartile de 25OHD (≥ 49 nmol/L), était moins fréquemment retrouvé chez les PB (OR = 0,26 ; IC 95 % 0,07–0,96 ; p=0,044). Chez les PB, les taux élevés de 25OHD étaient associés à une sévérité moins importante de la PB. Seules deux études (2012, 2013) se sont intéressées à la relation entre vitamine D et PB avec des petits échantillons (15 PB et 12 PB respectivement), des populations plus jeunes (âge moyen respectivement de 66,9 et 71,6 ans) et de nombreux facteurs de confusion non pris en compte (état de fragilité, état cognitif, autonomie, PTH). La première étude a retrouvé une concentration sérique de 25OHD plus basse chez les PB comparés aux témoins ; la seconde étude n’a pas mis en évidence de différence significative. Par son action sur le système immunitaire cellulaire, la 25OHD pourrait entraîner un déséquilibre immunitaire pouvant favoriser la survenue de la PB, comme cela a été démontré dans d’autres maladies auto-immunes (lupus, sclérose en plaques…) et notamment par la diminution de la population LT régulateur et l’augmentation des Th17. Les patients avec PB n’ont pas un taux moyen sérique de 25OHD plus bas que les contrôles. En revanche, un taux élevé est inversement associé à la PB et à sa sévérité.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2014.09.088