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Manifestations cutanées au cours des ultratrails : expérience du marathon des sables 2014

Les ultratrails (UT) connaissent aujourd’hui un intérêt croissant. Le marathon des sables (MDS) est un UT « mythique » avec 250kilomètres sur 6jours en 5 étapes (34, 41, 37,5, 81,5, et 42,2km), en autosuffisance alimentaire, dans des conditions extrêmes : une température élevée proche des 40°C, de g...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2014-12, Vol.141 (12), p.S359-S360
Main Authors: Descamps, V., Doumenc, B., Claessens, Y.-E., Haegy, J.-M., Gaston, P., Ganansia, O., Compagnon, F.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Les ultratrails (UT) connaissent aujourd’hui un intérêt croissant. Le marathon des sables (MDS) est un UT « mythique » avec 250kilomètres sur 6jours en 5 étapes (34, 41, 37,5, 81,5, et 42,2km), en autosuffisance alimentaire, dans des conditions extrêmes : une température élevée proche des 40°C, de grandes variations de température la nuit et une faible hygrométrie (5 %). Aucune étude descriptive des manifestations cutanées spécifiques à cette course n’avait été jusqu’alors réalisée. En avril 2014 s’est déroulée la 29e édition du MDS dans le désert marocain avec 1050 coureurs engagés. L’assistance médicale était composée de 57 « doctrotters » (médecins urgentistes-réanimateurs, cardiologue, chirurgien, dermatologue, infirmiers, podologues). Les coureurs disposaient d’une carte médicale sur laquelle étaient consignées les consultations ou soins médicaux. Une étude descriptive des manifestations cutanées observées et des traitements proposés a été réalisée. Deux sur trois des concurrents ont été vus pour des soins cutanés. Les manifestations cutanées étaient dominées par les dermites traumatiques des pieds (érythème, phlyctène, ou érosions/ulcérations cutanées) localisées aux zones de frottement (orteils, talon, points d’appui plantaires). Des dermites d’irritations étaient observées aux zones d’appui et de frottement du sac. Les autres dermatoses étaient : miliaire sudorale, photodermatose (coup de soleil, allergie solaire), œdèmes des extrémités, dermohypodermite, capillarite purpurique, impétiginisation, lymphangite, adénopathies inguinales « dermopathiques », toxidermie, piqûre. Du fait de la faible hygrométrie aucune mycose n’était observée. Neuf cent dix-sept coureurs, soit 87 % des coureurs ont terminé l’épreuve. Les problèmes cutanés étaient dominés par les problèmes des pieds. Certaines dermatoses spécifiques étaient identifiées : miliaire sudorale (sous les manchons de compression), œdème des extrémités d’origine multiple (insuffisance veinolymphatique, apports hydrosodés). Les lésions cutanées traumatiques des pieds même sévères sont « gérables » avec des soins simples mais adaptés à la course à pied (affaissement des bulles, découpage du toit des bulles, éosine aqueuse, compresse, tulle gras, pansement adhésif). L’identification des facteurs de risque de survenue des problèmes cutanés des pieds et du développement des œdèmes des extrémités justifie la mise en place d’une étude prospective clinicobiologique. Les UT se développent. Une meilleure con
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2014.09.303