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Œdème cyanique chronique douloureux des doigts

L’acrocyanose est la cause la plus fréquente de couleur cyanique chronique des doigts. Nous rapportons deux cas originaux d’œdème cyanique chronique douloureux des doigts chez des femmes atteintes d’une limitation de la mobilité des doigts, sans étiologie organique décelée. Cas no 1 : une femme de 2...

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Bibliographic Details
Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2017-12, Vol.144 (12), p.S199-S200
Main Authors: Soenen, A., Durant, C., Aubert, H., Guitteny, M., Bougouin, E. Kuhn, Penhoat, M. Gahier, Kassam, D., Bailly, C., Barbarot, S.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:L’acrocyanose est la cause la plus fréquente de couleur cyanique chronique des doigts. Nous rapportons deux cas originaux d’œdème cyanique chronique douloureux des doigts chez des femmes atteintes d’une limitation de la mobilité des doigts, sans étiologie organique décelée. Cas no 1 : une femme de 24 ans présentait depuis quelques semaines un œdème cyanique douloureux des 2e et 3e doigts gauches avec une immobilisation des doigts de cause non organique. Ses antécédents étaient une maladie de Kawasaki, une thyroïdite d’Hashimoto sous lévothyroxine, un syndrome de Raynaud. Les examens biologiques étaient normaux (absence de syndrome inflammatoire, de thrombophilie et de cryoglobulinémie, recherche d’auto-immunité négative). Les examens complémentaires étaient normaux (capillaroscopie, radiographies, scintigraphie, imagerie en résonance magnétique IRM). L’écho-Doppler artériel notait une diminution isolée des vitesses radiocubitales gauches. Il n’y avait pas d’argument pour une pathomimie. Les différents traitements (aspirine, hydroxychloroquine, prednisone, nifédipine) étaient inefficaces. Cas no 2 : Une patiente de 22 ans présentait depuis 4 ans un œdème cyanique de la main droite dans un contexte de symptomatologie psychiatrique non étiqueté. La mobilisation des doigts était limitée et douloureuse avec rétraction en flexion. Elle n’avait ni antécédent médical ni traitement. Le bilan biologique était normal (absence de syndrome inflammatoire, d’auto-immunité, de facteur de thrombophilie, de cryoglobuline). Le doppler artériel, la capillaroscopie, les radiographies et la scintigraphie osseuse étaient normaux (aucun argument pour une algodystrophie). Les traitements étaient inefficaces (aspirine, colchicine, nifédipine, hydroxychloroquine, prednisone). Une pathomimie était évoquée, non confirmée. La kinésithérapie douce améliorait partiellement les signes (Fig. 1 et 2). Nous rapportons deux observations d’œdème cyanique chronique douloureux des doigts chez des femmes atteintes d’une limitation de la mobilité des doigts d’allure fonctionnelle. Ces tableaux ne sont pas en faveur d’une algodystrophie inaugurale typique. Nous n’avons pas trouvé de cas similaires dans la littérature. Un tableau proche a été décrit en 1998 chez 6 patients sous le terme d’« algodystonie », localisé aux membres inférieurs. Ici, ni le diagnostic de syndrome de Secrétan (œdème dur du dos de la main) ni celui d’œdèmes bleus de Charcot ne peuvent être évoqués. La perte de mobilité de la
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2017.09.307