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Morphée profonde post-vaccinale : à propos d’un cas

La morphée est une affection fibrosante de la peau et des tissus sous-jacents. Différentes formes cliniques ont été décrites dont la morphée profonde. Bien que d’étiologie inconnue, plusieurs facteurs sont incriminés. Les morphées survenues après une vaccination restent exceptionnelles. Nous rapport...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2017-12, Vol.144 (12), p.S302-S303
Main Authors: Bensaad, H., Benazzouz, M., Boussaid, R., Bariout, A., Mansoul, T., Hassani, L., Chehad, A.S.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:La morphée est une affection fibrosante de la peau et des tissus sous-jacents. Différentes formes cliniques ont été décrites dont la morphée profonde. Bien que d’étiologie inconnue, plusieurs facteurs sont incriminés. Les morphées survenues après une vaccination restent exceptionnelles. Nous rapportons un cas de morphée profonde chez un enfant de 2 ans après l’injection du vaccin DT Coq. Un enfant de 2 ans présentait depuis six mois une induration cutanée au niveau de la cuisse gauche, apparue au niveau du site d’injection intramusculaire du troisième rappel vaccinal DT Coq (Diphtérie Tétanos Coqueluche)+Polio (orale) fait 2 semaines auparavant. L’examen clinique retrouvait une induration cutanée de 12cm de diamètre au niveau de la face externe de la cuisse gauche, avec un aspect en peau d’orange. La lésion était indolore et ne gênait pas les mouvements du membre. L’échographie des parties molles objectivait un placard dermo-hypodermique avec fasciite périmusculaire sans collection profonde. L’examen anatomopathologique d’une biopsie profonde retrouvait une sclérose diffuse du derme avec des faisceaux de collagène épaissis s’étendant au muscle sous-jacent, avec infiltrat lymphocytaire diffus. Il existait une hyperleucocytose à éosinophiles. Les anticorps antinucléaires et anti-Scl70 étaient négatifs L’enfant était mis sous prednisone à 15mg/j (1mg/kg/j) pendant trois mois avec une dégression rapide en six mois, associée à une kinésithérapie. Après 4 mois, on notait une régression de l’induration ; la mobilité articulaire était préservée. Un facteur traumatique préalable à l’apparition des morphées est retrouvé dans 15 % des cas ; un facteur médicamenteux est évoqué dans quelques observations avec des lésions aux points d’injections (vaccination, vit K et vit B12). Très peu de cas de morphées post-vaccinales sont rapportés dans la littérature. Deux cas de morphées profondes sont décrites chez deux nourrissons après l’injection en IM du vaccin DT Polio et ROR avec un délai de 2 semaines entre l’injection et l’apparition de la morphée, comme chez notre enfant. Il semble donc y avoir une relation entre l’injection du vaccin et la morphée profonde, d’autant qu’elle constitue la forme clinique la plus fréquente chez l’enfant. Torrelo et al. suggèrent que les vaccins puissent induire une réponse immunitaire responsable de l’apparition de la morphée profonde chez des individus prédisposés, même si le rôle du traumatisme induit par l’injection en IM ne peut être oc
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2017.09.506