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Transformation de la prise en charge et de la survie des patients atteints de mélanome métastatique : analyse en « vie réelle » à l’échelle nationale (SNDS-SNIIRAM 2010–2016)
Le mélanome métastatique a connu des avancées thérapeutiques majeures depuis 2011, avec la mise sur le marché des immunothérapies et des thérapies ciblées. Notre objectif était de décrire, à partir du système national des données de santé de l’Assurance maladie (SNDS-SNIIRAM), l’évolution de la pris...
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Published in: | Annales de dermatologie et de vénéréologie 2018-12, Vol.145 (12), p.S323-S323 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Le mélanome métastatique a connu des avancées thérapeutiques majeures depuis 2011, avec la mise sur le marché des immunothérapies et des thérapies ciblées.
Notre objectif était de décrire, à partir du système national des données de santé de l’Assurance maladie (SNDS-SNIIRAM), l’évolution de la prise en charge du mélanome métastatique sur la période 2010–2016.
Les cas incidents de mélanome métastatique traités, en France entre 2010 et 2016, ont été identifiés. Nous avons comparé les parcours et le devenir des patients initiant une première ligne de traitement systémique en 2011, 2013 ou 2015. Les séquences thérapeutiques ont été décrites avec des diagrammes de Sankey. La survie globale (date de point : 31 décembre 2017) a été analysée par la méthode de Kaplan–Meier.
Parmi 8956 cas incidents de mélanome métastatique, 3157 patients étaient traités par thérapie ciblée, 2009 par ipilimumab et 3138 par anti-PD1. Le recours à la chimiothérapie diminuait de façon continue sur la période, au fur et à mesure de la disponibilité des nouveaux traitements. La comparaison des parcours des patients initiant une prise en charge en 2011, 2013 ou 2015 objectivait des différences majeures. La survie globale était améliorée pour les patients dont le traitement avait débuté en 2015 (survie globale à 2 ans : 48 %, IC95 % [0,46 ; 0,50] versus 40 % [0,37 ; 0,43] pour les patients débutant une 1re ligne de traitement en 2011) (Fig. 1).
Les données de l’Assurance maladie permettent de décrire les évolutions en « vie réelle », de façon exhaustive à l’échelle nationale, et sans perdu de vue. Même si les données cliniques ne sont pas disponibles (caractéristiques du mélanome, rechute, etc.), les traitements le sont de façon détaillée ; les séquences thérapeutiques et le décès permettent d’évaluer la prise en charge et le pronostic. Il n’existe pas de données équivalentes dans un autre pays. Cette étude est toutefois restreinte aux mélanomes traités, population non parfaitement superposable à l’ensemble des stades IV. Par ailleurs, au sein d’un parcours individuel, les périodes d’essais cliniques ne sont pas facilement identifiables.
Ce travail objective les changements majeurs de la prise en charge du mélanome métastatique et permet de quantifier l’amélioration de la survie globale, en « vie réelle », à l’échelle nationale. |
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ISSN: | 0151-9638 |
DOI: | 10.1016/j.annder.2018.09.526 |