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Modalités de réalisation des soins locaux de la nécrolyse épidermique : enquête de pratiques

Les patients atteints de nécrolyse épidermique (NE, syndrome de Stevens–Johnson et de Lyell), sont pris en charge, selon leur gravité et la structure locale, en dermatologie (D), réanimation médicale (RM) ou centre de traitement des brûlés (CTB). Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2020-12, Vol.147 (12), p.A170-A170
Main Authors: Oro, S., Le Floch, R., Alvès, A., Colin, A., Ouedraogo, R., Welfringer, A., Dereure, O., Besnard, N., Bodemer, C., Bernier, C., Hoffmann, C., Tetart, F., Carpentier, D., Cordel, N., Elie, E., Tauber, M., Soubiron, L., Milpied, B., de Prost, N.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Les patients atteints de nécrolyse épidermique (NE, syndrome de Stevens–Johnson et de Lyell), sont pris en charge, selon leur gravité et la structure locale, en dermatologie (D), réanimation médicale (RM) ou centre de traitement des brûlés (CTB). Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) insiste sur les soins de support et la prévention des infections, principale cause de mortalité en phase aiguë. Nous avons étudié les modalités pratiques de la réalisation des soins cutanéomuqueux. Un questionnaire était adressé aux sites français spécialisés dans la NE : type de service (D, RM, CTB), disponibilité d’avis multidisciplinaires, type de chambre, matelas, température ambiante, filtrage de l’eau, tenue des soignants pour les soins, modalités des soins (nombre de soignants, durée, débridement, antiseptiques, topiques). Treize questionnaires ont été analysés (D=6, RM=2, CTB=5). Les avis multidisciplinaires (ophtalmo, ORL, psychiatre, etc.) étaient disponibles dans 8 à 13 des centres. Les chambres étaient simples, stériles à flux dans 4 CTB, chauffées (24–32° C, n=11). Les soins mobilisaient 1 à 6 personnes (médiane 2) pendant 90min en moyenne. Ils étaient faits au lit (n=11) et/ou au bloc (n=3). L’habillage des soignants pour les pansements comportait une casaque stérile (n=6) ou non (n=4) et/ou un tablier (n=4), pas de protection (n=1), des gants stériles (n=7) ou non (n=6), un masque (n=10), une charlotte (n=9). Il était non stérile avec masque (n=10) pour les muqueuses. Pour la toilette, 6 centres utilisaient un antiseptique (chlorhexidine), 7 du savon doux. Aucun ne procédait à de débridement actif de l’épiderme nécrosé. Les soins locaux utilisaient la vaseline (stérile n=6), et/ou la crème sulfadiazine argentique (RM=1, CTB=2). Un CTB recourait à des irrigations d’antiseptiques. Le pansement secondaire était un hydrocellulaire (n=5) et/ou une interface (n=9),±bandage (n=8). Les soins oculaires étaient faits 2 à 12 fois/j : collyres mouillants (n=8), vitamine A (n=8), ablation des brides (n=10). Les soins de bouche reposaient sur des préparations antiseptiques. Les modalités des soins au cours de la NE sont hétérogènes, dépendent des habitudes locales mais sont toujours consommatrices de personnel et de temps. Les chambres sont chauffées comme préconisé. Dans les CTB, les soins se rapprochent des brûlés (flux, tenue stérile, pansements). La tenue est stérile ou non en D et RM. L’usage d’antiseptiques est inconstant. Le PNDS les recommande, mais l
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2020.09.183