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Greffe de tissus composites : quels risques anesthésiques en peropératoire ?

Très peu de données sont disponibles sur les événements peropératoires des greffes de tissus composites (GTC) à savoir greffes de tissus histologiquement hétérogènes. Le syndrome post-reperfusion (SPR) ainsi que l’existence d’une coagulopathie ont été décrits pour d’autres types de transplantations....

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Published in:Annales françaises d'anesthésie et de réanimation 2014-09, Vol.33, p.A119-A119
Main Authors: Guyader, J.-M., Grégoire, A., Geffriaud, T., Bertin-Maghit, A., Christin, F., Ber, C., Prothet, J., Floccard, B., Marcotte, G., Morelon, E., Badet, L., Rimmelé, T.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Très peu de données sont disponibles sur les événements peropératoires des greffes de tissus composites (GTC) à savoir greffes de tissus histologiquement hétérogènes. Le syndrome post-reperfusion (SPR) ainsi que l’existence d’une coagulopathie ont été décrits pour d’autres types de transplantations. Nous avons conduit cette étude rétrospective afin d’évaluer la survenue d’un SPR et d’une coagulopathie en peropératoire de transplantation de tissus composites. Les données démographiques, hémodynamiques et biologiques peropératoires des patients greffés de deux membres supérieurs au sein de notre institution ont été recueillies. Les différentes mesures thérapeutiques mises en œuvre ont été analysées. Le SPR était défini par une baisse de la pression artérielle moyenne (PAM)>30 % dans les 5minutes suivant le déclampage vasculaire [1]. La coagulopathie était définie par le ratio des temps de Quick patient/témoin>1,2 [2]. Entre 2000 et 2012, 6 patients ont été greffés. Un SPR a été identifié à 5 reprises. La totalité des patients a bénéficié d’amines vaso-actives en peropératoire. Une coagulopathie est survenue dans 100 % des cas pour lesquels les données biologiques sont disponibles (n=5/6). Les nadirs moyens des plaquettes, TP et fibrinogène étaient respectivement de 82 000/mm3, 39 % et 0,98g/L. Tous les patients ont été massivement transfusés en produits sanguins labiles durant la période opératoire. L’utilisation de fibrinogène s’est révélée nécessaire pour deux patients (Tableau 1 et Fig. 1). Le CHU de Lyon fut pionnier des GTC avec la première mondiale réalisée en 1998. En 2010, notre centre cumulait 15 % de la cohorte mondiale dans ce domaine [3]. Notre expérience montre l’existence quasi-systématique d’un SPR et d’une coagulopathie peropératoire. L’anticipation est une des clés du succès de telles chirurgies dont la durée peut excéder 20heures. Ces évènements justifient par conséquent d’un monitorage hémodynamique continu ainsi qu’une surveillance régulière de l’hémostase. Les méthodes délocalisées de thomboélastométrie trouveront possiblement une application future dans ce domaine en guidant au mieux la stratégie transfusionnelle.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2014.07.196