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Mains avec lésions de blast en situation sanitaire précaire

Les mains de blast résultent de la manipulation d’explosifs instables. Leur retentissement est fonctionnel et vital chez les polytraumatisés. Les auteurs rapportent leur expérience de la prise en charge des mains de blast en situation sanitaire précaire. Entre 2001 et 2012, 33 mains de blast ont été...

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Published in:Annales de chirurgie plastique et esthétique 2014-06, Vol.59 (3), p.181-188
Main Authors: Allah, K.C., Kossoko, H., Assi Djè Bi Djè, V., Yéo, S., Bonny, R., Richard Kadio, M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Les mains de blast résultent de la manipulation d’explosifs instables. Leur retentissement est fonctionnel et vital chez les polytraumatisés. Les auteurs rapportent leur expérience de la prise en charge des mains de blast en situation sanitaire précaire. Entre 2001 et 2012, 33 mains de blast ont été prises en charge chez 30 blessés, civils et militaires, reçus en urgence, pendant et après un conflit armé. Deux femmes (6,7 %) et 28 hommes (93,3 %) ont été reçus, dont quatre adolescents (13,3 %) et 26 adultes (86,7 %). Pendant la guerre, 15 agents en arme (50 %) et trois civils (10 %) ont été opérés, soit 60 % des blessés de la main. En temps de paix, les civils ont été majoritairement opérés dans 33,3 % des cas, contre 6,7 % des cas d’agents en arme. Dix-neuf mains de blast (57,6 %) ont été observées pendant la guerre et 14 en période de paix, soit 42,4 % des cas. L’âge moyen a été de 25,2ans, avec des extrêmes de 12ans et 50ans. Treize mains gauches (39,4 %) et 20 mains droites (60,6 %) ont été opérées. La lésion a intéressé toutes les structures anatomiques de la main. Elle a été unilatérale dans 27 cas (81,9 %) et bilatérale dans trois cas (9,1 %). Trois types de traumatismes de la main ont été observés. Les polytraumatisés avec traumatisme de la main (18,2 %), le traumatisme de la main grave et isolé avec des amputations proximales ou digitales (75,7 %), et le traumatisme de la main sans gravité apparente (6,1 %). La lésion associée a été oculaire (un cas), thoracique (un cas) et abdominale (cinq cas). Un parage a été réalisé en urgence immédiate (93,9 %) et différée (6,1 %). Le traitement a été une chirurgie d’hémostase, faite essentiellement d’amputations (69,7 %) et de régularisation de moignons digitaux (12,1 %). La réparation n’a été réalisée que dans 18,2 % des cas. Un décès a été observé chez un patient polytraumatisé avec des blast thoraciques. Les lésions par blast de la main sont fréquentes en temps de guerre chez les agents en armes. La population jeune, les travailleurs manuels et les enfants y paient un lourd tribut en temps de paix. Comme les pieds de mines, les mains sont exposées aux grenades instables laissées dans la nature. En situation sanitaire précaire, plutôt qu’une chirurgie de sauvetage fonctionnel de la main, c’est une chirurgie d’hémostase qui fait beaucoup de mutilés de la main. L’aspect psychosocial et la réinsertion professionnelle constituent des difficultés supplémentaires de la prise en charge. The hands of “blast” resul
ISSN:0294-1260
1768-319X
DOI:10.1016/j.anplas.2013.05.006