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Tumeurs glomiques de la main – à propos de 12 cas
Les tumeurs glomiques sont des tumeurs bénignes rares, se développant à partir du glomus de Masson, une structure neuromyo-vasculaire de l’organisme qui participe à la régulation thermique. Le retard diagnostique est fréquent, car cette tumeur peut ne pas donner de lésion élémentaire, et se manifest...
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Published in: | Hand surgery and rehabilitation 2017-12, Vol.36 (6), p.474-474 |
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Main Authors: | , , , , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Les tumeurs glomiques sont des tumeurs bénignes rares, se développant à partir du glomus de Masson, une structure neuromyo-vasculaire de l’organisme qui participe à la régulation thermique. Le retard diagnostique est fréquent, car cette tumeur peut ne pas donner de lésion élémentaire, et se manifester uniquement par une douleur paroxystique lancinante, ce qui induit les praticiens en erreur, adressant ainsi les patients en psychiatrie. Nous avons revu une série de 12 patients opérés entre 2000 et 2016 de tumeurs glomiques localisées à la main. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 46 ans avec une prédominance féminine dans 83 % des cas (10 femmes et 2 hommes). Le délai de consultation était de cinq ans en moyenne (de 5 mois à 15 ans). Le symptôme prédominant était la douleur lancinante. La localisation était aux doigts dans 11 cas (7 sous unguéale, 4 latéro-pulpaire) et extra-digitale (face dorsale de la main) dans un seul cas. Un complément d’IRM a été réalisé dans quatre cas chez qui la symptomatologie n’était pas univoque, ce qui a permis de confirmer le diagnostic tout en localisant la tumeur. Une biopsie – exérèse de la tumeur a été pratiquée dans tous les cas. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de tumeur glomique. Après la chirurgie, les douleurs avaient totalement disparu chez 11 patients avec persistance de dysesthésies dans un seul cas. Après un recul moyen de 3 ans, aucune récidive n’a été notée dans notre série, Cependant, deux patients ont été opérés ailleurs et ils nous ont consulté pour récidive après un délai de 3 mois et un an. Le long délai du diagnostic des tumeurs glomiques s’explique par la rareté de la pathologie et le manque d’informations. Il faut y penser et l’examen clinique permet dans la plupart des cas de les diagnostiquer. L’exérèse de la tumeur est toujours immédiatement efficace. Les récidives sont généralement dues à une exérèse incomplète, d’où l’intérêt d’opérer les patients sans vidange du membre et sous loupes grossissantes. Il est aussi important de localiser précisément, par IRM à haute résolution après injection de gadolinium préopératoire, les lésions. En effet, l’IRM, permet de révéler des lésions de près de 2mm de diamètre, constituant ainsi le meilleur moyen de diagnostic des tumeurs glomiques difficiles à localiser, ainsi que pour la détection des récidives. |
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ISSN: | 2468-1229 2468-1210 |
DOI: | 10.1016/j.hansur.2017.10.141 |