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Névromes des branches nerveuses collatérales après chirurgie du canal carpien : à propos d’une série de 9 patients
La lésion iatrogène d’un rameau nerveux collatéral dans la chirurgie du canal carpien peut aboutir à la formation d’un névrome. Celui-ci peut retentir de façon parfois très importante sur le résultat fonctionnel. Cette complication mérite d’être connue car l’avulsion chirurgicale de la branche lésée...
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Published in: | Hand surgery and rehabilitation 2018-12, Vol.37 (6), p.382-383 |
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Main Authors: | , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La lésion iatrogène d’un rameau nerveux collatéral dans la chirurgie du canal carpien peut aboutir à la formation d’un névrome. Celui-ci peut retentir de façon parfois très importante sur le résultat fonctionnel. Cette complication mérite d’être connue car l’avulsion chirurgicale de la branche lésée donne de façon constante une amélioration voire une disparition des douleurs. Le diagnostic est essentiellement clinique et nécessite surtout de connaître l’anatomie des différentes branches nerveuses pouvant être touchées. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients opérés par deux chirurgiens de la main de 2008 à 2018 (activité exclusive de chirurgie de la main au sein du même centre SOS Main). Durant cette période, 3598 patients ont bénéficié d’une neurolyse du nerf médian à ciel ouvert au canal carpien réalisée par ces deux praticiens. Neuf patients ont été opérés d’un névrome d’une branche nerveuse collatérale durant cette période. Pour 4 patients, l’intervention initiale avait été réalisée par le chirurgien effectuant la ré-intervention. Dans 7 cas, il s’agissait d’un névrome de la branche cutanée palmaire du nerf médian dans les suites d’une intervention en mini open (4 cas), à ciel ouvert classique (2 cas) ou en endoscopie (1 cas). Dans 1 cas, il s’agissait d’un névrome de l’anastomose de Berrettini dans les suites d’une chirurgie à ciel ouvert classique. Dans 1 cas, il s’agissait d’un névrome d’une branche cutanée palmaire issue du nerf ulnaire dans les suites d’une chirurgie endoscopique. Le diagnostic était essentiellement clinique, parfois aidé par une infiltration diagnostique, l’échographie ou l’EMG. Le délai entre l’intervention initiale et la ré-intervention allait de 3 mois à 20 ans. Un patient a dû être opéré une troisième fois en raison d’une branche cutanée palmaire aberrante. Tous les patients ont été améliorés. Il s’agit d’une complication rare (11 000 environ) mais qui mérite d’être connue car le traitement chirurgical est simple et efficace. Comme très souvent en médecine, « on ne trouve que ce que l’on cherche et on ne cherche que ce que l’on connaît ». La clinique est primordiale mais on peut penser que l’échographie réalisée par le chirurgien avec des sondes performantes sera demain d’une grande aide au diagnostic. |
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ISSN: | 2468-1229 2468-1210 |
DOI: | 10.1016/j.hansur.2018.10.003 |