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Discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie dans le diagnostic de la maladie de Basedow : apport de la scintigraphie à propos d’un cas
La maladie de Basedow, cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie, est liée à la présence d’anticorps anti-récepteur de la TSH. Il s’agit d’une pathologie auto-immune, 5 à 10 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, survenant à n’importe quel âge. La clinique associe les signes de thyr...
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Published in: | Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique 2020-03, Vol.44 (2), p.125-125 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La maladie de Basedow, cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie, est liée à la présence d’anticorps anti-récepteur de la TSH. Il s’agit d’une pathologie auto-immune, 5 à 10 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, survenant à n’importe quel âge. La clinique associe les signes de thyrotoxicose et les signes spécifiques de la maladie (ophtalmopathie et myxœdème prétibial). Sur le plan biologique, une concentration de la TSHus abaissée, une T4 et/ou une T3 élevée confirme le diagnostic. L’échographie et la scintigraphie sont parfois utiles pour distinguer la maladie de Basedow des autres causes d’hyperthyroïdie. Lorsque la clinique et la biologie sont incomplètes et/ou l’échographie discordante, la scintigraphie est d’une grande utilité. Nous rapportons l’apport de la scintigraphie dans le diagnostic d’un cas de Basedow avec discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie.
Patiente de 32 ans, sénégalaise, ayant consulté un cardiologue devant un tableau de thyrotoxicose faite de palpitations, amaigrissement, nervosité, thermophobie, asthénie, insomnie et chute de cheveux. On ne retrouve pas d’exophtalmie, ni de myxœdème. Un bilan biologique réalisé retrouve une hyperthyroïdie très fruste avec légère baisse de la TSHus à 0,30μUI/mL (0,35–4,94), T4L et T3L normales. Référée chez un endocrinologue, l’échographie est prescrite et ne milite pas en faveur de la maladie de Basedow avec une thyroïde de taille normale siège, de nodules basilaires bilatéraux quasi symétriques dont le droit spongiforme est classé EU-TIRADS 2. Devant ce contexte clinicobiologique incomplet et une échographie discordante, la scintigraphie est alors demandée en complément. La scintigraphie thyroïdienne réalisée au service de médecine nucléaire de l’hôpital général de Grand Yoff (Dakar, Sénégal) après injection de 171 MBq de pertechnétate de sodium retrouve une hyperfixation diffuse et homogène du radiotraceur compatible avec une maladie de Basedow. La patiente est ainsi mise sous antithyroïdiens de synthèse à faible dose. L’évolution est alors favorable sur le plan clinique et biologique (TSH, T4 et T3 normales aux contrôles à 1 et 2 mois).
Le diagnostic classique de la maladie de Basedow est clinicobiologique et secondairement échographique. Cependant, devant une discordance de ces dernières et vu le caractère opérateur dépendant de l’échographie, la scintigraphie peut être d’un apport considérable. |
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ISSN: | 0928-1258 1878-6820 |
DOI: | 10.1016/j.mednuc.2020.01.059 |