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Défaut de distribution vasculaire du 99mTc-MAG3 au cours d’une scintigraphie rénale dynamique : à propos d’un cas
La scintigraphie rénale dynamique avec épreuve d’hyperdiurèse est un examen central pour l’exploration des uropathies. Cependant, l’administration intraveineuse du radiotraceur comporte avec elle de potentielles sources de variabilité pouvant jouer un rôle perturbateur dans l’interprétation de cet e...
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Published in: | Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique 2023-03, Vol.47 (2), p.80-80 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La scintigraphie rénale dynamique avec épreuve d’hyperdiurèse est un examen central pour l’exploration des uropathies. Cependant, l’administration intraveineuse du radiotraceur comporte avec elle de potentielles sources de variabilité pouvant jouer un rôle perturbateur dans l’interprétation de cet examen.
Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 19 ans, sans antécédents particuliers, adressée pour la réalisation d’une scintigraphie rénale devant la suspicion d’un syndrome de jonction pyélo-urétérale droit (douleurs lombaires et dilatation pyélocalicielle). Des acquisitions dynamiques postérieures centrées sur les reins ont été réalisées au décours de l’injection de 181MBq de 99mTc-MAG3 avec épreuve d’hyperdiurèse à la 20e minute de l’examen (furosémide 20mg), avec un complément d’acquisitions post-mictionnelles.
L’analyse des images dynamiques et du rénogramme isotopique retrouve une importante stase du radiotraceur au niveau du rein droit ne répondant pas à l’épreuve d’hyperdiurèse, à l’orthostatisme et à la miction, sans retentissement sur la fonction rénale relative estimée à 53 %. Au niveau du rein gauche, censé être normal, la captation apparaît dans les délais physiologiques. Cependant, le rénogramme isotopique décrit une courbe d’élimination biphasique descendante dès la 4e minute qui se transforme en plateau de la 10e–20e minute, devenant descendante à nouveau avec une pente abrupte pendant l’injection du furosémide. Aucun reflux vésico-urétéral n’a été décelé. Pour éviter un faux positif, l’origine artéfactuelle doit être vérifiée. La séquence dynamique a été analysée retrouvant la persistance du radiotraceur au niveau du site d’injection avec redistribution complète et régression de l’activité pyélique immédiatement après l’injection du diurétique.
L’épreuve d’hyperdiurèse à la 20e minute de la scintigraphie rénale dynamique peut être à l’origine d’un piège diagnostique dû à une redistribution d’un second bolus de radiotraceur résiduel dans la voie intraveineuse. Cet artéfact peut être évité par un rinçage de la voie après l’injection du radiopharmaceutique. |
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ISSN: | 0928-1258 1878-6820 |
DOI: | 10.1016/j.mednuc.2023.01.085 |