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Place de la scintigraphie osseuse aux diphosphonates dans la maladie de Paget

La maladie de Paget est un désordre métabolique secondaire à une activité accrue des ostéoclastes, entraînant une activité ostéoblastique accélérée avec un remodelage anarchique et désorganisé de l’os pathologique. Sa prévalence est sous-estimée. La scintigraphie osseuse aux diphosphonates permet d’...

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Published in:Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique 2023-03, Vol.47 (2), p.90-90
Main Authors: Noamen, H., El Ajmi, W., Sellem, A., Hammami, H.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:La maladie de Paget est un désordre métabolique secondaire à une activité accrue des ostéoclastes, entraînant une activité ostéoblastique accélérée avec un remodelage anarchique et désorganisé de l’os pathologique. Sa prévalence est sous-estimée. La scintigraphie osseuse aux diphosphonates permet d’évaluer cette activité ostéoblastique. Par ce travail, nous élucidons l’intérêt de la scintigraphie osseuse dans la prise en charge de la maladie de Paget. C’est une étude descriptive rétrospective sur cinq années, de janvier 2017 à décembre 2021, colligeant 37 patients adressés pour un bilan d’une maladie de Paget. Tous les patients ont eu des images planaires du squelette entier par une gamma-caméra double-têtes, Symbia S, fabriquant Siemens, 2 à 3 heures après injection d’une activité pondérée au poids de 370 à 666MBq Hydroxyméthylène diphosphonate disodique marquée au pertechnétate de sodium. L’examen n’était demandé pour une maladie de Paget que dans moins de 1 % des scintigraphies osseuses (37/3848). La population de l’étude était représentée par 22 hommes (59,5 %) et 15 femmes (40,5 %), soit un sex-ratio de 1,46. L’âge médian était de 64 ans [intervalle : 41–80 ans]. Parmi les cas, 8,1 % avaient un âge de 50 ans et moins. L’examen a été demandé comme un bilan topographique dans 62,2 % des cas. La maladie était monostotique dans 39,1 % des cas et polyostotique dans 60,1 % des cas. Les os les plus fréquemment atteints étaient le bassin (15,4 %), le fémur (11 %), le rachis dorsal et le rachis lombaire (9,6 %) et le crâne (8,8 %). La scintigraphie a été demandée comme bilan d’évaluation thérapeutique dans 13,5 % des cas et elle a montré une diminution partielle voir disparition de l’hyperfixation. Dans 24,3 % des cas, la scintigraphie a été demandée comme un bilan de confirmation d’une lésion douteuse sur le bilan radiologique. Elle n’a pas montré de lésions typiques de maladie de Paget dans 55,6 % des cas et a confirmé le doute dans 44,4 % des cas. L’exploration métabolique du squelette entier par la scintigraphie osseuse aux diphosphonates trouve tout son intérêt dans le bilan diagnostique et topographique si la maladie est active. En outre, la diminution de l’activité ostéoblastique est une preuve fiable pour le monitorage thérapeutique. L’absence d’une hyperfixation peut être expliquée par une maladie de Paget quiescente.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2023.01.111