ABPA et mucoviscidose : place du western blot dans la démarche diagnostique

• Published in: Journal de mycologie médicale 2015-09, Vol.25 (3), p.231-231
• Main Authors: Decker, Julien, Debourgogne, Anne, Derelle, Jocelyne, Dorin, Joséphine, Machouart, Marie
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 1156-5233; 1773-0449
• DOI: 10.1016/j.mycmed.2015.06.033

L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) survient principalement au cours de la mucoviscidose. Les critères diagnostiques biologiques définis sont un taux d’IgE totales>1000UI/mL, la présence d’IgE et d’IgG spécifiques d’A. fumigatus pouvant être associés à la présence de précipitines. Cependant, les techniques de précipitations sont longues, difficiles à interpréter, de sensibilité médiocre, et présentent des défauts d’approvisionnement en réactifs. Récemment, une nouvelle technique de confirmation, par western blot, a été commercialisée. Dix-sept patients présentant une ABPA sur un terrain de mucoviscidose suivis aux CRCM du CHU de Nancy ont été sélectionnés et inclus dans l’étude. Les sérums étaient prélevés soit au moment d’une poussée d’ABPA, soit au cours du bilan annuel de suivi. Deux méthodes diagnostiques de confirmation : la co-électrosynérèse (CoES), et le western blot (WB) ont été comparées, dans le but de mettre en place cette nouvelle technique au sein du laboratoire. Cent pour cent des patients présentaient une sérologie aspergillaire positive en Elisa. Cinquante-trois pour cent étaient positifs en CoES et 82 % en WB. L’analyse des données montrait 12 concordances et 5 discordances (CoES négative et WB positif) entre ces deux méthodes. Le western blot a de meilleures performances diagnostiques que la co-électrosynérèse (sensibilité=71 % vs 57 %). Il permet également de détecter et de confirmer la spécificité des anticorps circulants, et notamment ceux de taux faible dans des situations où la co-électrosynérèse ne le permettait pas. Le western blot peut ainsi remplacer les techniques de précipitation en pratique courante.