La dislocation rotatoire de C1-C2 d’un enfant négligée suite à un syndrome de Grisel : à propos d’un cas

• Published in: Neuro-chirurgie 2018-06, Vol.64 (3), p.255-255
• Main Authors: Asfirene, N., Frissou, H., Tliba, S.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 0028-3770; 1773-0619
• DOI: 10.1016/j.neuchi.2018.05.107

Le syndrome de grisel est une dislocation atloaxoïdienne (C1-C2) non traumatique, l’une des causes de torticolis aiguë fébrile chez l’enfant qui survient avant ou après une infection de la sphère ORL. En 1930, Grisel a décrit le torticolis de départ soudain caractérisé cliniquement et radiologiquement par une l’énucléation de l’atlas et de luxation causée par une contracture inflammatoire des muscles prévertébraux. Le diagnostic est difficile, ne doit être utilisé qu’en éliminant d’autres diagnostics différentiels. Nous rapportant le cas de la patiente B.T. âgée de 8 ans, sans antécédents médicaux, ayant présenté 3 mois avant son admission des otalgies dans un contexte fébrile. Le diagnostic de l’otite aiguë ayant été retenu, elle a été mise sous traitement antibiotique. Deux jours après, les otalgies ont régressé ; néanmoins, il persistait un torticolis, d’où l’orientation dans notre établissement. Une TDM cervicale objectivait une dislocation rotatoire atloaxoïdienne C1-C2 classifié : type IV de Fielding et Hawkins. Notre conduite a été de mettre l’enfant sous traction transcrânienne avec un poids de 500g initialement jusqu’à atteindre 1kg ; une réduction de la dislocation a été obtenue et maintenue sous tension pendant 8jours, suivie d’une contention cervicale sur une période de 3 mois. Le syndrome de Grisel mérite d’éliminer en permanence d’autres causes de torticolis fébrile chez l’enfant avant d’être retenu. La contraction musculaire prévertébral est d’origine inflammatoire. La subluxation atlantoaxiale n’est pas spécifique et le diagnostic radiologique est souvent inutile pour le diagnostic. La subluxation C1-C2 n’est pas un facteur aggravant de torticolis, mais plutôt sa conséquence.