Influence de la posture sur le contrôle oculomoteur de la fixation

• Published in: Neurophysiologie clinique 2015-11, Vol.45 (4), p.401-401
• Main Authors: Legrand, A, Barra, J, Senot, P, Doré-Mazars, K
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Adultes; Fixation; Microsaccades; Neurology; Posture
• ISSN: 0987-7053; 1769-7131
• DOI: 10.1016/j.neucli.2015.10.033

Introduction Un certain nombre d’études montrent une amélioration du contrôle postural lors de la réalisation de saccades oculaires comparé à une tâche de fixation. L’objectif est de mettre en évidence l’influence du système postural sur le contrôle de la fixation visuelle durant une posture statique. Matériel et méthode Douze jeunes adultes (21,3 ± 2,4 ans) ont réalisé simultanément, pendant 33 secondes, une tâche de fixation visuelle (sans et avec distracteurs) et une tâche posturale (Romberg et Romberg sensibilisé), durant lesquelles ont été enregistrés les mouvements oculaires (EyeLink 1000 SR research ©) et les oscillations corporelles (plateforme Accusway Plus AMTI ©). La qualité de la fixation a été analysée par l’étude des micro-saccades (amplitude et fréquence) et la stabilité du corps par l’étude du centre des pressions (amplitude et vitesse). Résultats préliminaires Dans la tâche de fixation simple, en position Romberg sensibilisé la fréquence (0,8 Hz à 1,2 ; p < 0,001) et l’amplitude (0,18° à 0,32° ; p = 0,005) des micro-saccades sont moins importantes qu’en position Romberg. Dans la tâche de fixation visuelle avec distracteurs, l’effet de la complexité posturale disparaît. Aucun effet de la tâche de fixation visuelle n’est observé sur les oscillations corporelles. Discussion–conclusion Le nombre et l’amplitude des microsaccades diminuent avec la difficulté de la tâche posturale mais seulement dans la tâche de fixation simple. La difficulté de la tâche posturale influence le contrôle oculomoteur de la fixation. La tâche de fixation visuelle n’est donc pas une tâche anodine dans l’étude de la posture.