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Aspects EEG chez quatre patients avec intoxication au baclofène

Le baclofène (Liorésal© ) est un agoniste des récepteurs GABA-B indiqué en tant que myorelaxant d’action centrale dans le traitement de la spasticité d’origine cérébro-médullaire. Il est administré per os ou par pompe intrathécale. Depuis peu, le baclofène bénéficie également d’une recommandation te...

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Published in:Neurophysiologie clinique 2016-04, Vol.46 (2), p.92-92
Main Authors: Ruppert, Elisabeth, Schenck, Maleka, Dhif, Nadia, Besancenot, Hortense, Pottecher, Julien, Mutschler, Véronique
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Le baclofène (Liorésal© ) est un agoniste des récepteurs GABA-B indiqué en tant que myorelaxant d’action centrale dans le traitement de la spasticité d’origine cérébro-médullaire. Il est administré per os ou par pompe intrathécale. Depuis peu, le baclofène bénéficie également d’une recommandation temporaire d’utilisation pour aider l’abstinence chez les patients alcool-dépendants [2] . Dans ces populations fragiles, les surdosages peuvent être involontaires suite à une erreur de prise, un dysfonctionnement de pompe ou encore une insuffisance rénale empêchant son élimination. Les intoxications volontaires se font lors de consommations récréatives ou pour idéations suicidaires [3] . Nous rapportons quatre observations de patients ayant bénéficié d’un EEG dans le cadre d’un coma faisant suite à une intoxication au baclofène. Le premier patient a eu un surdosage important lors d’une recharge de pompe intrathécale compliqué de coma avec état de mal épileptique. Son tracé de type suppressif a duré 7 jours. Le deuxième patient, aux antécédents de tumeur rénale et de surdosage en baclofène « pour planer », a été retrouvé comateux 16 heures après l’ingestion de baclofène. L’EEG a mis en évidence des éléments diphasiques bien réactifs, proche d’un tracé de type métabolique. Chez les deux dernières patientes ayant présenté une intoxication présumée volontaire et importante de baclofène, les tracés EEG initiaux étaient de type suppressif avec normalisation en 24–48 heures, concomitante avec le réveil. La prise en charge réanimatrice avait nécessité une intubation pour ventilation artificielle chez les 4 patients et leurs évolutions ont été favorables sans séquelle neurologique. Le tracé suppressif est un élément de pronostic péjoratif dans l’encéphalopathie post-anoxique, sa cause la plus fréquente. Il ne faut pas méconnaître les causes toxiques de tracés suppressifs comme le baclofène, l’intoxication chronique au Lithium ou à certaines céphalosporines, permettant alors d’orienter le diagnostic et dont les prises en charge et évolutions diffèrent [1].
ISSN:0987-7053
1769-7131
DOI:10.1016/j.neucli.2016.05.065