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Les incidences de la désorganisation des enveloppes collectives sur le moi de l’enfant de 9 a 13 ans dans l’expérience de la guerre (Liban – juillet/août 2006)

Ce travail a pour objectif d’analyser les conséquences de la désorganisation des enveloppes collectives (le déficit du temps social, de la socialisation, de la mémoire groupale, etc.) sur les enveloppes psychiques de l’enfant de neuf à 13 ans. Nous faisons l’hypothèse que ce n’est pas la guerre en t...

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Published in:Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence 2011-08, Vol.59 (5), p.299-304
Main Authors: Chikhani-Nacouz, L., Drieu, D., Chalhoub, M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Ce travail a pour objectif d’analyser les conséquences de la désorganisation des enveloppes collectives (le déficit du temps social, de la socialisation, de la mémoire groupale, etc.) sur les enveloppes psychiques de l’enfant de neuf à 13 ans. Nous faisons l’hypothèse que ce n’est pas la guerre en tant que telle mais la destruction des enveloppes sociales, la déstructuration du symbolique, qui crée le traumatisme chez l’enfant. À travers des entretiens cliniques semi structurés, avec 30 enfants libanais de neuf à 13 ans (six à dix ans au moment des conflits de 2006), présentant des symptômes post-guerre, nous avons analysé les ruptures de quelques enveloppes collectives : la temporalité, les espaces culturels et L’enkystement transgénérationnel. Nous avons pu constater que : un clivage se produit entre le temps externe (temps de rue) qui ne peut plus constituer une enveloppe fonctionnelle, et le temps interne (temps d’abri) qui renvoie l’enfant à un état végétatif ; une identité « par désaveu » s’installe dans un endo-groupe communautarisé qui déchire l’enfant. La migration provoque la perte du symbolique référentiel ; la mémoire familiale transmet une vision traumatique de son histoire : l’enfant en devient le porte-traumatisme. La rupture des enveloppes transforme l’enfant en support de détresse, l’amenant à s’installer dans une pathologie de la violence comme défense du Moi. Nous présentons en illustration de leur perception de la guerre les dessins de deux enfants. The objective of this study is to analyze the effects of the disorganization of the collective envelopes (deficit of social time, of socialization, of group memory, of a common future, etc.) on the psychological envelopes supporting the organization of time, space, thought, memory and dream in the child. The study proposes that it is not war in itself that is the cause of the child's trauma, but rather the destruction of social envelopes, and in particular the destructuring of the symbolic. When the anxiety of the present is what determines the future, when space-time dimensions are in chaos, when the social field is fraught with turbulence, what happens to the child? Using semi-structured clinical interviews with 30 Lebanese children aged 9 to 13 years (who were 6 to 10 years old during the 2006 conflict), exhibiting post-war symptoms, we have analyzed the disruption of certain collective envelopes, namely, temporality, cultural space and cross generational encystment. We were able to obser
ISSN:0222-9617
1769-6615
DOI:10.1016/j.neurenf.2010.11.006