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Myoclonies propriospinales suite à une prise de quinolones

Les myoclonies propriospinales sont des mouvements anormaux extrêmement rares caractérisés par des myoclonies dont le générateur est soit abdominal ou thoracique avec une propagation rostrocaudale par les voies de la conduction propriospinale. Nous présentons le cas d’un patient âgé de 30 ans, sans...

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Published in:Revue neurologique 2017-03, Vol.173, p.S149-S149
Main Authors: Imounan, Fatima, Siham, Lahbouje, Taoufik, Naamane, Abdelhak, Raoud, Naima, Daoudi
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Les myoclonies propriospinales sont des mouvements anormaux extrêmement rares caractérisés par des myoclonies dont le générateur est soit abdominal ou thoracique avec une propagation rostrocaudale par les voies de la conduction propriospinale. Nous présentons le cas d’un patient âgé de 30 ans, sans antécédents pathologiques notables qui a présenté 4jours au décours d’une bronchite aigue et qui a été mise sous ciprofloxacine, des myoclonies du tronc qui durent plus de 4 secondes avec une flexion spontanée du tronc au maximum au repos et en position couchée, gênant l’endormissement, persistant pendant le sommeil et diminuant en position debout et à la marche. L’examen neurologique était normal en dehors des myoclonies du tronc. L’imagerie par résonance magnétique médullaire n’a pas décelé d’anomalies évidentes. L’analyse de liquide céphalorachidien est revenue normale. Le bilan biologique standard n’a pas objectivé d’anomalies. La sérologie syphilitique et celle du VIH sont revenues négatives. L’électroencéphalogramme n’a pas mis en évidence de graphoéléments pathologiques. Le patient a été mis sous Clonazépam 1 ampoule dans 46 cc de sérum salé à la seringue auto pulsée à raison de 2cc/heure pendant trois jours, l’évolution a été marquée par la disparition totale des myoclonies du tronc et la rémission totale du malade avec 8 mois de recul. Les myoclonies propriospinales demeurent rares. Elles peuvent être idiopathiques ou secondaires à des lésions médullaires, paranéoplasiques, infectieuses, psychogènes ; où les myoclonies disparaissent au sommeil contrairement à ce qui a été constaté chez notre patient ; et enfin iatrogènes (antidépresseurs, anticonvulsivants, anesthésiques, quinolones comme il est le cas chez notre patient qui avait pris de la ciprofloxacine). Nous tenons à signaler l’intérêt de rechercher une cause iatrogène des myoclonies propriospinales avant de conclure à une origine psychogène et dans ces cas le Clonazépam demeure le traitement de référence.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2017.01.273