Positivité de la SLI : données épidémiologiques et corrélats avec les épilepsies photosensibles au CHNU Fann

• Published in: Revue neurologique 2020-09, Vol.176, p.S7-S7
• Main Authors: Magnerou, Annick Melanie, Toffa, Dènahin Hinnoutondji, Basse, Anna Modji, Sow, Adjaratou Dieynabou, Seck, Lala Bouna, Ndiaye, Moustapha
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Réponse photo-paroxystique; Stimulation lumineuse intermittente; Épilepsie
• ISSN: 0035-3787
• DOI: 10.1016/j.neurol.2020.01.065

La photosensibilité est un phénomène anormal détecté sur l’électroencéphalogramme (EEG) pendant la stimulation lumineuse intermittente (SLI) sous forme de décharges épileptiques ou réponse photoparoxystique (RPP). Mise à jour des données récentes sur la photosensibilité humaine en Afrique noire car très peu de travaux sont reportés et notamment au Sénégal. Une étude prospective sur les caractéristiques épidémio-cliniques des patients épileptiques présentant une RPP vu au CHU de Fann de Dakar. Sur 3065 EEG de patients épileptiques de l’année 2016, 56 EEG (1,8 %) présentaient une RPP, avec un sexe ratio : 0,8. L’âge moyen était de 13,3 ans, pour des pics de photosensibilité entre 6 et 10 ans. L’épilepsie était généralisée chez 23 (41 %) des patients et focale chez 18 (32 %). Les fréquences de stimulation les plus épileptogènes étaient comprises entre 12 et 24Hz. La RPP a été obtenue le plus souvent lorsque les yeux sont fermés chez 64 % patients et 41 patients (73 % des patients) ont été classés dans le type 4 (classification de Waltz). En Hollande, en Allemagne la RPP est retrouvé chez 5 à 8 % des patients épileptiques, contre seulement 1 à 2 % au Nigeria ou au Zimbabwe. Des auteurs ont retrouvé des fréquences de SLI épileptogènes maximum entre 10 et 25Hz. RPP liées aux épilepsies généralisées idiopathiques sont constatées dans près de 50 % des cas. La photosensibilité est plus faible chez les patients noirs subsahariens comparativement aux Caucasiens. Il serait intéressant de faire une étude de cohorte multicentrique afin d’étudier la valeur épigénétique protectrice probable de l’ensoleillement sur cette forme d’épilepsie.