Infection neuro-méningée au virus West Nile

• Published in: Revue neurologique 2020-09, Vol.176, p.S107-S108
• Main Authors: Azaiez, Maissa Ben, Ammari, Fatma Larbi, Chelli, Jihen, Bouguila, Hajer, Samia, Younes, Sfar, Mohamed Habib
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Arthropode; Méningo-encéphalite; Virus West Nile
• ISSN: 0035-3787
• DOI: 10.1016/j.neurol.2020.01.302

L’infection par le virus West Nile est une arbovirose responsable d’épidémies récurrentes. Elle est souvent asymptomatique, néanmoins une atteinte neurologique peut survenir dans 1 % des cas. Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et para-cliniques des infections neuro-méningées dues auvirus West Nile (VWN) diagnostiquées dans notre région. Étude descriptive rétrospective portant sur les cas hospitalisés dans un service de maladies infectieuses pour des manifestations neurologiques rattachées à une infection par le VWN durant la période s’étalant de 2011 et 2018. Les données étudiées ont été recueillies à travers l’analyse des dossiers des malades. Le diagnostic a été retenu soit par la positivité de la sérologie ELISA, soit par isolement du VWN par PCR dans le liquide céphalorachidien (LCR). Il s’agissait de 25 malades d’âge moyen de 44 (16–77) ans. Ils présentaient une méningite dans 15 cas et une méningo-encéphalite dans 10 cas. Une pléiocytose lymphocytaire, une hyperprotéinorachie et une hypoglycorachie étaient objectivées dans 17, 16 et 11 cas respectivement. La neuroimagerie était normale dans tous les cas. Les complications étaient à type d’ : une paraparésie, un syndrome cérébelleux, une paralysie faciale, une dysarthrie et un décès dans 1 cas respectivement. L’incidence de l’atteinte neurologique au VWN est en augmentation. Les patients présentant une encéphalite étaient plus âgés que ceux ayant une méningite isolée. Une pléiocytose à prédominance PNN ainsi qu’une hypoglycorachie à l’examen du LCR peuvent être objectivées et égarer parfois le diagnostic. Le pronostic des infections neuroméningées par le VWN est grevé d’une morbi-mortalité non négligeable chez certains terrains. En l’absence de traitement spécifique et de vaccination, la meilleure prévention de cette arbovirose consiste à la lutte anti-vectorielle.