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Paraparésie spastique, épilepsie, retard de développement : mutation homozygote du gène HPDL
Les paraparésies spastiques héréditaires (PSH) sont un groupe de maladies neurodégénératives hétérogènes avec comme caractéristique commune une spasticité progressive des membres inférieurs parfois associée à une déficience intellectuelle. Nous rapportons l’observation d’une famille algérienne non a...
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Published in: | Revue neurologique 2021-04, Vol.177, p.S43-S43 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Les paraparésies spastiques héréditaires (PSH) sont un groupe de maladies neurodégénératives hétérogènes avec comme caractéristique commune une spasticité progressive des membres inférieurs parfois associée à une déficience intellectuelle.
Nous rapportons l’observation d’une famille algérienne non apparentée, composée d’un garçon de 8 ans et une fille de 7 ans, nés à terme avec retard de croissance intra-utérin et hypotonie néonatale. L’évolution est caractérisée par un retard psychomoteur sévère et la survenue de crises tonicocloniques généralisées dès l’âge de 2 mois. L’examen retrouve une tétraparésie spastique, une scoliose, une dystonie axiale, des troubles de la motilité oculaire, une microcéphalie (−5ds), une petite taille (−3, −4ds) et des signes dysmorphiques non spécifiques. L’imagerie cérébrale montre chez les deux patients une réduction du volume de la substance blanche avec une prédominance pariéto-occipitale, un corps calleux très mince, une augmentation diffuse du signal de la substance blanche périventriculaire et des fibres en U. L’électroencéphalogramme montre un tracé de fond lent, mal organisé avec une activité épileptiforme focale et généralisée. Lactate LCR à 6,20mmol/L (0,89–1,66 L) chez la fille. Le dosage des enzymes leucocytaires, l’électromyographie et l’examen ophtalmologique sont sans particularités. L’exome sequencing a permis l’identification d’une mutation homozygote du gène HPDL (c.342_343 insTGCC p. Ala115Cys fs*82).
À ce jour, quinze patients supplémentaires ont été rapportés, porteurs de 10 mutations. Dix patients présentent avant l’âge d’un an, une spasticité progressive avec troubles visuels, microcéphalie, crises épileptiques. 1/3 des patients présentent une paraparésie spastique pure à l’âge 14 ans. L’élévation des lactates, les modifications de l’activité des enzymes respiratoires suggèrent un dysfonctionnement mitochondrial.
Les mutation HPDL sont à l’origine de 3 phénotypes ; encéphalopathie congénitale, paraparésie spastique pure juvénile (PSH 83) et infantile intermédiaire. Les études ultérieures sont nécessaires pour définir le spectre phénotypique. |
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ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/j.neurol.2021.02.174 |