Analyse intrathécale comparative des chimiokines liées aux lymphocytes B au cours des maladies inflammatoires du système nerveux central

• Published in: Revue neurologique 2024-04, Vol.180, p.S53-S53
• Main Authors: Ali, Yesmine Ben, Feki, Sawsan, Sakka, Salma, Dammak, Mariem, Hachicha, Hend, Mhiri, Chokri, Masmoudi, Hatem
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: APRIL; Neuromyélite optique (NMO); Sclérose en plaques (SEP)
• ISSN: 0035-3787
• DOI: 10.1016/j.neurol.2024.02.098

Les lymphocytes B (LB) contribuent à la pathogenèse de la sclérose en plaques (SEP). La recherche de biomarqueurs a ouvert la voie à l’étude des facteurs responsables à la survie des LB : facteur d’activation des LB (BAFF) et ligand induisant la prolifération (APRIL). Analyser l’expression intrathécale de BAFF et APRIL chez les patients SEP en comparaison avec d’autres maladies neuro-inflammatoires (non-SEP), et évaluer d’autres paramètres liés aux LB (déjà validés dans notre population). Notre population d’étude est composée de 50 patients SEP et 30 patients non-SEP (neuromyélite optique [NMO] ; neuro-Behçet ; neurosarcoïdose et vascularite). Le liquide céphalorachidien (LCR) et le sérum ont été analysés pour les paramètres liés aux LB (bandes oligoclonales IgG dans le LCR, index IgG, diagramme de Reiber, index des chaînes légères libres Kappa et l’expression de CXCL13 dans le LCR). Les taux de BAFF et d’APRIL ont été évalués dans le LCR des patients. Les taux d’APRIL dans le LCR des patients non-SEP étaient significativement plus élevés que chez les patients SEP (p=0,039). Au sein des sous-groupes, les taux d’APRIL étaient significativement plus élevés chez les patients NMO que chez les patients SEP (p=0,026). Cette significativité a été respectée en comparant les deux groupes en poussée (p=0,033). Concernant l’analyse de BAFF, aucune différence n’a été observée entre les deux groupes principaux de patients, ni entre les différents sous-groupes. Nos résultats préliminaires sont en concordance avec d’autres études réalisées dans d’autres populations, ce qui met en valeur l’utilité potentielle du dosage d’APRIL dans le LCR dans les atteintes inflammatoires du système nerveux central. Ceci suggère qu’il pourrait être un paramètre prometteur, fiable et rentable pour différencier les patients NMO des patients SEP. Ces résultats intéressants pourraient être pris en compte dans la mise à jour de l’algorithme d’investigation biologique devant une suspicion de SEP.