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Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires : une série française de 81 enfants

Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) est une allergie alimentaire non IgE dépendante du nourrisson, potentiellement sévère. L’atteinte est digestive, avec des symptômes chroniques lors de l’ingestion journalière de l’aliment ou aiguë lors de sa réintroduction, po...

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Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2015-04, Vol.55 (3), p.212-212
Main Authors: Blanc, S., De Boissieu, D., Bourrier, T., Campeotto, F., Cordier-Collet, M.P., Giovannini-Chami, L., Piccini-Bailly, C., Dupont, C.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) est une allergie alimentaire non IgE dépendante du nourrisson, potentiellement sévère. L’atteinte est digestive, avec des symptômes chroniques lors de l’ingestion journalière de l’aliment ou aiguë lors de sa réintroduction, pouvant induire une confusion avec le choc anaphylactique. Les aliments incriminés sont majoritairement le lait de vache (LDV), mais aussi des aliments solides comme le riz. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et l’histoire naturelle de patients ayant présenté un SEIPA. Les observations de SEIPA, issues de la consultation d’allergologie pédiatrique des hôpitaux Necker (Paris) et Lenval (Nice), ont servi à décrire les caractéristiques cliniques, les aliments incriminés, les difficultés de diagnostic et de traitement, les examens complémentaires et l’évolution. Quatre-vingt-treize SEIPA chez 81 patients ont été identifiés : 45 au LDV, 2 au soja, 46 aliments solides (poisson, œuf, volaille, bœuf, crevette, riz, légumineuses, cucurbitacées, brocoli). Sept patients ont réagi à plus d’un aliment, dont 3 à plus de 2 aliments. Vingt-quatre patients ont eu une phase chronique d’une durée médiane de 21jours, précédant les épisodes aigus. Pour le LDV, l’âge médian du 1er épisode aigu était de 4mois, et l’âge médian de diagnostic de 10mois, en moyenne à la 3e réaction. Vingt patients ont nécessité une formule d’acides aminés. Pour les aliments solides, l’âge médian du 1er épisode aigu était de 9mois, et l’âge médian de diagnostic de 17mois, en moyenne à la 4e réaction. Vingt-trois patients avaient présenté des symptômes sévères nécessitant une hospitalisation, dont 3 en réanimation. Vingt enfants ont eu une réhydratation intraveineuse, et 3 des injections intramusculaires d’adrénaline par confusion avec une anaphylaxie. Les tests allergologiques étaient rarement positifs : patch test 22/38, IgE spécifiques détectables 8/52, prick-test 3/51. L’acquisition de la tolérance a été observée chez 21 patients, à un âge médian de 34mois. Le diagnostic de SEIPA est clinique. La prise en charge repose sur l’éviction alimentaire. Pour la forme aiguë, un remplissage vasculaire est souvent nécessaire.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2015.02.004