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Asthme aigu grave (AAG) secondaire à une allergie aux crevettes : caractéristique de l’asthme sévère

L’association d’un asthme à une allergie alimentaire se situe aux alentours de 2 %. De plus, l’asthme expose à une réaction allergique plus sévère à l’ingestion de l’aliment. Nous rapportons les observations de deux patientes suivies pour un asthme persistant sévère allergique aux acariens hospitali...

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Bibliographic Details
Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2015-04, Vol.55 (3), p.260-260
Main Authors: Berraies, A., Louhaichi, S., Hamdi, B., Moussa, C., Akkad, A., Ammar, J., Hamzaoui, A.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’association d’un asthme à une allergie alimentaire se situe aux alentours de 2 %. De plus, l’asthme expose à une réaction allergique plus sévère à l’ingestion de l’aliment. Nous rapportons les observations de deux patientes suivies pour un asthme persistant sévère allergique aux acariens hospitalisées dans les suites d’une crise d’asthme aiguë grave suite à l’exposition aux crevettes. La première patiente était âgée de 34ans suivie pour un asthme persistant sévère allergique aux acariens depuis l’enfance et qui présentait une allergie aux crustacées installée depuis 5ans. La patiente rapportait une urticaire après consommation de crevettes et depuis elle est sous régime d’éviction. Elle a été hospitalisée en réanimation pour AAG ayant nécessité une intubation 3heures après avoir déjeuné dans un restaurant où on cuisinait les crustacés bien qu’elle n’en avait pas consommé. La deuxième patiente était âgée de 43ans et suivie pour un asthme persistant sévère allergique aux acariens depuis l’enfance. Elle était cuisinière dans un restaurant où elle manipulait les fruits de mer depuis uniquement 1mois. Deux heures après une exposition à la vapeur de cuisson de crevettes, elle a présenté une crise d’asthme sévère ayant nécessité le recours au sulfate de magnésium en plus des aérosols en continu. À l’interrogatoire, on a découvert la notion de prurit et de syndrome oral après consommation de crevettes négligés par la patiente et qui étaient apparus il y a 2ans. Les RAST aux crevettes étaient positifs. L’allergie aux crustacés n’était pas rapportée spontanément par les patientes mais recherchée à l’interrogatoire puisqu’aucune cause de crise sévère n’a été retrouvée. Aucune patiente n’a eu de désensibilisation aux acariens. Ces observations montrent que l’allergie alimentaire peut apparaître secondairement chez un asthmatique sévère et qu’elle doit être recherchée systématiquement car peut être négligée et ceci pour éviter la survenue d’accidents respiratoires graves parfois mortels.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2015.02.149