La prise en charge de l’urticaire chronique dans les pays du Maghreb

• Published in: Revue française d'allergologie (2009) 2016-04, Vol.56 (3), p.293-293
• Main Author: Boussaid, R.
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Antihistaminiques; Méthotrexate; Urticaire chronique
• ISSN: 1877-0320; 1877-0320
• DOI: 10.1016/j.reval.2016.02.097

L’urticaire chronique est une pathologie fréquente. Le plus souvent bénigne, elle peut être invalidante. L’étape principale étant celle du diagnostic étiologique qui va orienter la prise en charge. Présenter les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des urticaires chroniques à travers une étude hospitalière de 81 cas, sans oublier les autres pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, et la Mauritanie). Étude rétrospective colligeant 81 cas d’urticaire chronique diagnostiqués au service de dermatologie à l’hôpital de Benbadis de Constantine sur une période de 3ans (2012 à 2015). L’âge moyen de nos patients était de 39,60ans avec un sex-ratio de 0,20. Le délai de consultation moyen était de 27 mois. Des signes de gravité étaient notés dans 3 cas à type d’œdème du visage. L’UC était considérée comme idiopathique dans 76 cas (93 %). Une étiologie a été retrouvée chez 15 patients dominée par l’origine physique. La durée moyenne du suivi était de 12 mois. Tous les patients étaient traités par des antihistaminiques en première intention. Une corticothérapie systémique associée a été prescrite chez 19 patients en ambulatoire (médecine générale) et 14 fois le méthotrexate. L’amélioration complète était le mode évolutif le plus fréquent (69 cas). Notre étude illustre non seulement la qualité de la prise en charge de l’urticaire chronique en Algérie et autres pays du Maghreb, mais aussi elle se singularise par l’efficacité du méthotrexate a faible dose (7,5mg par semaine) en cas de formes résistantes aux traitements classiques. L’urticaire chronique est une affection fréquente, son diagnostic est habituellement facile et repose sur la clinique. Les étiologies des urticaires chroniques sont multiples et parfois intriquées, ce qui rend la démarche étiologique difficile et souvent décevante.