Loading…
Pustulose éxanthématique aiguë généralisée (AGEP) à propos de 7 cas
La pustulose éxanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une éruption cutanée rare mais sévère d’installation brutale et dont l’étiologie est le plus souvent médicamenteuse. Nous rapportons ici sept cas de PEAG. Il s’agit de sept cas de PEAG hospitalisées au CHU Farhet Hached, Sousse, Tunisie sur un...
Saved in:
Published in: | Revue française d'allergologie (2009) 2016-04, Vol.56 (3), p.311-311 |
---|---|
Main Authors: | , , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | La pustulose éxanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une éruption cutanée rare mais sévère d’installation brutale et dont l’étiologie est le plus souvent médicamenteuse. Nous rapportons ici sept cas de PEAG.
Il s’agit de sept cas de PEAG hospitalisées au CHU Farhet Hached, Sousse, Tunisie sur une période de cinq ans (2010–2015). Nous avons étudié différents paramètres cliniques et étiologies chez ces patients.
L’âge des patients était entre 28 et 49 ans avec une moyenne de 37 ans. Une prédominance féminine était notée avec un sex-ratio F/H de 5/2. Le délai moyen d’apparition des lésions cutanées était de 1,9 jour avec un minimum de 1 jour et un maximum de 4 jours. On a noté la présence de la fièvre chez 6 patients. Six patients ont été hospitalisées et chez lesquels le bilan biologique a noté une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. L’évolution était favorable dans tous les cas avec disparition des lésions dans un délai moyen de 12 jours. La biopsie cutanée, réalisée dans les sept cas montrait une pustulose multiloculaire spongiforme avec œdème du derme superficiel. Dans deux cas de nos observations, aucune prise médicamenteuse n’était trouvée. Dans un cas, une piqure d’insecte concomitante à l’apparition de la PEAG a été notée. Dans le deuxième cas, une infection récente par CMV a été mise en évidence par la sérologie. Pour les autres cas, les médicaments incriminés étaient : l’amoxicilline, la phenytoine, le lornoxicam, la clindamycine et la pseudo-éphédrine. Les tests percutanés ont montré des résultats positifs dans 2 cas seulement (amoxicilline, dalacine).
La PEAG est une toxidermie grave qui est habituellement décrite avec la prise médicamenteuse, notamment les antibiotiques. Notre travail met l’accent sur la nécessite d’être attentif à l’introduction de médicaments qui ne sont pas classiquement inducteurs de PEAG. Les étiologies médicamenteuses ne sont pas les seules à induire une PEAG et d’autres facteurs doivent être parallèlement recherchés (piqures d’insectes, virose). Cette recherche étiologique est indispensable pour éviter une réintroduction de l’agent en cause. |
---|---|
ISSN: | 1877-0320 1877-0320 |
DOI: | 10.1016/j.reval.2016.02.148 |