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Hypersensibilité à l’insuline : quand le système immunitaire complique l’affaire

L’allergie à l’insuline était très fréquente avec l’utilisation des insulines porcines. Depuis l’avènement de l’insuline recombinante et de ses analogues, on observe moins de 0,1 % de réactions d’hypersensibilité avec les nouvelles insulines. Depuis l’adoption généralisée de produits analogues, des...

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Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2021-05, Vol.61 (4), p.274-274
Main Authors: Daccache, S., Gest, N., Beaziz, J., Seringulian, A., Salmeron, S.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’allergie à l’insuline était très fréquente avec l’utilisation des insulines porcines. Depuis l’avènement de l’insuline recombinante et de ses analogues, on observe moins de 0,1 % de réactions d’hypersensibilité avec les nouvelles insulines. Depuis l’adoption généralisée de produits analogues, des réactions allergiques voire une anaphylaxie à ces produits ont été rapportées. Une patiente de 46 ans, diabétique de type 1 depuis l’âge de 8 ans, consulte pour aggravation récente d’atrophies cutanées accompagnées de prurit intense localisés au niveau des sites d’injection de l’Humalog par la pompe à insuline. Les explorations par tests intradermiques aux insulines humaines commercialisées et IgE spécifiques anti-insuline sont toutes positives. La biopsie cutanée en zone d’atrophie trouve un aspect de dermatose urticarienne. Persistance des symptômes sous Omalizumab et insuline en continue par pompe externe, elle est en attente de greffe pancréatique. L’hypersensibilité de type I est la plus fréquemment rencontrée. Elle se manifeste par une éruption urticarienne au site de l’injection, une induration ou un prurit quelques minutes après l’administration, voire parfois une anaphylaxie. Il existe une bonne corrélation entre les manifestations cliniques et les réponses aux tests cutanés. La recherche d’IgE spécifiques contre les différentes insulines soutient le diagnostic. Les traitements sont une variation du site d’injection, antihistaminiques, dermocorticoïdes et utilisation d’insuline testée négative. En cas d’échec, certains auteurs ont recours à l’induction de tolérance. L’omalizumab a été utilisé avec succès dans 4 case reports. La transplantation pancréatique ou d’îlots pancréatiques ont été proposées en cas d’allergie réfractaire. Les réactions allergiques à l’insuline sont une complication rare, mais rencontrées en diabétologie. La coopération entre allergologue et diabétologue est primordiale afin envisager les différents axes thérapeutiques notamment chez les patients de type I pour qui l’insuline est vitale.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2021.03.112