Anaphylaxies aux PR10 chez l’enfant, à propos de 30 cas reçus au Réseau d’Allergo-Vigilance® (RAV)

• Published in: Revue française d'allergologie (2009) 2022-04, Vol.62 (3), p.306-306
• Main Authors: Sabouraud-Leclerc, D., Bradatan, E., Pouessel, G., Bénabès, B., Boustany, L., Tscheiller, S., Van Der Brempt, X.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 1877-0320; 1877-0320
• DOI: 10.1016/j.reval.2022.02.043

Si les allergies alimentaires (AA) liées aux PR 10, via les syndrome allergies pollens aliments (SAPA) sont décrites comme bénignes, des cas d’anaphylaxies (ANA) chez l’adulte et plus récemment chez l’enfant, sont rapportés. Répertorier les cas d’ANA aux PR 10 chez l’enfant de moins de 18 ans reçus depuis 2002 au RAV dans le but de décrire leurs caractéristiques. Analyse des cas d’anaphylaxie alimentaire (ANAA) selon l’âge, l’allergène en cause, les circonstances de survenue, l’existence de facteurs favorisants dont quantité, cofacteurs, terrain atopique. Trente cas d’ANA liées aux PR 10 chez l’enfant, soit 2 % des cas d’ANAA pédiatriques reçus au RAV dans la même période (1373 cas) sont notés, les premiers cas déclarés datent de 2011 avec des enfants de plus en plus jeunes au fil du temps. Le soja, la noisette et le kiwi sont les 3 premiers allergènes en fréquence (63 %). L’anaphylaxie survient en milieu scolaire dans 1 cas sur 3 (33 %) et révèle l’AA dans 93 % des cas. L’anaphylaxie est de grade 3 dans 40 % des cas (grade 2 : 60 %). On retrouve un facteur « quantité » pour 13 cas (43 %) ; des cofacteurs dans 12 cas (40 %), l’effort étant le 1er cofacteur. Un terrain atopique fort est souvent associé (AA déjà connues dans 20 % des cas, asthme, polysensibilisations respiratoires). Le bilan allergologique est toujours positif au pollen de bouleau via les PR10 (r Bet v 1). L’apparition de ces nouvelles pathologies, liées aux interactions pollens/aliments, leur gravité potentielle (ANA) impose lors de toute consultation pour pollinose au bouleau de rechercher un syndrome oral et de donner des conseils de prévention : éviter les prises d’allergènes en quantité (jus de fruits frais, laits de soja) surtout si effort et si terrain atopique fort. Leur survenue fréquente en restauration scolaire (par consommation de kiwis et soja, riches en PR10), leur caractère inaugural devront aussi inciter les pouvoirs publics à doter les écoles de stylos d’auto-injecteurs d’adrénaline.