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Réactions sévères aux points d’injection du Vidaza® : intérêt d’un dispositif d’administration ralentie

L’azacitidine (Vidaza®) est un inhibiteur d’ADN méthyl-transférase, indiqué dans les syndromes myélodysplasiques (SMD) de haut risque. Il s’administre par injections sous-cutanées (SC) pouvant être responsable de réactions localisées sévères conduisant parfois à l’arrêt du traitement. Mise en place...

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Bibliographic Details
Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2023-04, Vol.63 (3), p.103612, Article 103612
Main Authors: Bourdenet, V., Tauber, M., Gautier, C., Garreau, A.C., Nicolas, J.F., Nosbaum, A., Berard, F., Cintas, E., Gilis, L., Hacard, F.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’azacitidine (Vidaza®) est un inhibiteur d’ADN méthyl-transférase, indiqué dans les syndromes myélodysplasiques (SMD) de haut risque. Il s’administre par injections sous-cutanées (SC) pouvant être responsable de réactions localisées sévères conduisant parfois à l’arrêt du traitement. Mise en place d’un dispositif d’administration ralentie (DAR) par pompe sous-cutanée (SC) afin de permettre la poursuite de l’azacitidine malgré les réactions cutanées. Les explorations allergologiques standards n’étant pas validées pour l’azacitidine, un tests de réintroduction SC de 10 % de la dose totale permettait de confirmer le diagnostic d’hypersensibilité retardée. Le DAR consistait à administrer l’azacitidine (75mg/m2) sur 45 minutes en utilisant la pompe SC CRONO Super PID®, versus une injection SC classique en seringue. Une prémédication par desloratadine 5mg et clobétasol crème appliquée en regard du point d’injection avant et après l’administration était associée. Une patiente de 64 ans atteinte d’un SMD avait des plaques érythémateuses douloureuses en regard des points d’injection survenues dès la 1re cure de Vidaza®. Ces lésions s’aggravaient avec l’apparition d’un centre bulleux, étaient douloureuses, sans signe de gravité, mais responsables d’une altération de la qualité de vie conduisant à l’arrêt du traitement. L’exploration allergologique retrouvait un érythème infiltré en regard de l’administration SC de 10 % de la dose totale à j3. L’absence de réactivation des anciennes lésions éliminait un érythème pigmenté fixe. Le DAR permettait une diminution de la taille et de la douleur de la réaction localisée sans récidive de bulle. L’amélioration de la tolérance offrait la possibilité de reprendre le traitement, indispensable au contrôle du SMD. La toxicité cutanée de l’azacitidine peut se manifester sous diverses formes, de gravités variables. Le tableau clinique doit être caractérisé pour ne pas contre-indiquer par excès cette stratégie thérapeutique essentielle dans le SMD. Un DAR par pompe SC a permis la reprise d’une chimiothérapie responsable d’hypersensibilité retardée localisée sévère.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2023.103612