État de sensibilisation allergénique aux protéines de lait de vache chez les enfants de 0 à 3 ans suivis au service de Pédiatrie du CHU de Cocody–Abidjan (Côte d’Ivoire)

• Published in: Revue française d'allergologie (2009) 2024-04, Vol.64, p.103829, Article 103829
• Main Authors: Dassé, S.R., Kouacou, A.P.V., Adou, A.H., Yeboah, O.R., Assi, A.U.A., Siransy, K.L., Seri, Y.J.
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 1877-0320; 1877-0320
• DOI: 10.1016/j.reval.2024.103829

Les allergies alimentaires posent un défi grandissant pour la santé publique, touchant un nombre significatif de personnes dans le monde. Parmi les allergènes courants, les protéines de lait de vache occupent une place prépondérante. Cette hypersensibilité, pouvant débuter dès la petite enfance ou survenir à tout âge, suscite un intérêt croissant au sein de la communauté médicale. Cette étude vise à évaluer le niveau de sensibilisation aux protéines du lait de vache chez les enfants âgés de 0 à 3 ans suivis dans le service de Pédiatrie du CHU de Cocody, présentant des signes d’atopie. Nous avons mené une étude prospective transversale sur une période de 8 mois, du 16 mars au 3 octobre 2021. Les participants, des enfants de 0 à 3 ans nourris au lait artificiel ou de manière mixte, présentant divers signes d’atopie et admis à la consultation d’allergologie du CHU de Cocody pour des tests allergologiques aux protéines du lait de vache, ont été inclus dans l’étude. Le consentement éclairé des parents a été obtenu. Les critères d’exclusion comprenaient les enfants sous antihistaminiques, corticoïdes, ou ayant arrêté ces traitements avant le délai recommandé pour la réalisation des tests cutanés, ainsi que ceux présentant une réaction atopique aiguë. Tous les participants ont été soumis à un prick-test réaliste au lait de vache. Parmi les 30 patients inclus, 10, soit 33,33 %, ont présenté une sensibilisation aux protéines de lait de vache. L’âge des patients variait de 0 à 36 mois, sans prédominance de sexe. Une notion d’atopie familiale a été observée dans 90 % des cas. Les manifestations cutanées constituaient le principal signe (50 %), suivies des manifestations digestives (30 %) et respiratoires (20 %). L’allergie aux protéines de lait de vache demeure fréquente chez les nourrissons. Ces résultats ont constitué chez les Pédiatres, une source d’arguments lors des séances de sensibilisation pour la promotion de l’allaitement maternel et de différer l’introduction des laits artificiels.