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Qui qu’a des allergies au kaki ? Penser aux protéines thaumatin-like et aux chitinases

Le kaki (Diospyros kaki) est un fruit exotique sucré de la famille des Ébénacées. Il est originaire de Chine et se cultive au Japon, en Corée, en Turquie, au Brésil et autour de la Méditerranée. On les retrouve sur les tables à Noël. Quelques cas d’allergie ont été rapportés dans la littérature. Bie...

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Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2024-04, Vol.64, p.103836, Article 103836
Main Authors: Sénéchal, H., Selva, M.A., Palluel-Marmont, C., Pauliat-Desbordes, S., Bouz, C., Ruellou, G., Yen-Nicolaÿ, S., Broussard, C., Barre, A., Rougé, P., Baudin, B., Poncet, P.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Le kaki (Diospyros kaki) est un fruit exotique sucré de la famille des Ébénacées. Il est originaire de Chine et se cultive au Japon, en Corée, en Turquie, au Brésil et autour de la Méditerranée. On les retrouve sur les tables à Noël. Quelques cas d’allergie ont été rapportés dans la littérature. Bien qu’aucun allergène ne soit présent dans la banque de données de l’IUIS/WHO, des allergènes ont été décrits, une PR10, une isoflavone réductase, une profiline, une protéine de 30kDa et une autre de 60kDa. Une LTP et des CCD (Cross-reactive Carbohydrate Determinant) ont aussi été évoqués comme allergènes probables et plus récemment une chitinase et une thaumatin-like protein (TLP). Identifier les allergènes du kaki. Analyse allergomique, soit l’étude de l’immunoréactivité IgE de patients allergiques au kaki par western-blot sur des extraits de pulpe et de peau de kaki séparés par électrophorèse en 1 et 2 dimensions suivie de l’identification des protéines allergèniques par spectrométrie de masse. Les réactivités IgE de sept patients allergiques au kaki ont été explorées. Elles sont observées pour 5 d’entre eux dans une zone de masses moléculaires de 16 à 25kDa. Le 6e patient présente de faibles réactivités s’étalant de 20 à 90kDa typiques de réactivités CCD. Le 7e patient est faiblement positif. En 2 dimensions les protéines immunoréactives 16–25kDa se répartissent en 1 spot acide et un autre neutre correspondant à une TLP, 7 spots cationiques correspondant à des chitinases et une cyclophiline. Étant donné l’augmentation de la production et de la consommation de ce fruit qui constitue un apport de vitamine C en hiver, la sensibilisation allergique risque d’augmenter. Les TLP sont des PR5 (pathogenesis related 5), allergènes dans de nombreuses espèces végétales, pollen et aliments, donc à risque de réactions croisées. Les chitinases sont aussi des protéines PR réparties dans différentes classes (PR3, 4, 8 et 11). La caractérisation des nouveaux allergènes, TLP, chitinase et cyclophyline dans le kaki nécessite d’être finalisée par la production de protéines recombinantes et l’évaluation de leur prévalence.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2024.103836